Trouver la meilleure façon d’organiser mes journées est une de mes obsessions. Avec les années, j’ai éprouvé le besoin de construire mon propre système, mais tant que j’étais salariée, cela restait difficile : je devais m’adapter à un cadre fixé par d’autres.
Deux éléments ont changé la donne : devenir free-lance il y a trois ans, puis partir m’installer loin de Paris il y a un an et demi. Depuis, mon temps et mon bureau m’appartiennent. Ces conditions me permettent d’expérimenter. Chaque jour, je note ce que je vais faire, ce que je fais, ce que j’ai fait. « Si je ne les écris pas, les choses ne sont pas allées jusqu’à leur terme, elles ont été seulement vécues », dit Annie Ernaux en exergue de son livre Le jeune homme. Elle ne pensait pas à son emploi du temps en rédigeant cette phrase, mais qu’importe.
Le secret, c’est de se retourner sur ce que l’on fait. Voilà comment je procède en ce moment :
5h15 : je rédige mon journal. Récemment chez un bouquiniste, je suis tombée sur un livre qui montrait le journal de Freud. Il commençait par un bref résumé de ses tâches effectuées la veille. Depuis, je démarre systématiquement mon introspection par « Hier, … ». Il me faut souvent plusieurs minutes pour me souvenir de ce que j’ai fait il y a moins de 24h, preuve de l’utilité de l’exercice.
Revenir sur mes pas m’aide à avancer. Identifier ce que j’ai aimé me motive pour renouveler l’expérience. A contrario, réfléchir aux problèmes rencontrés m’incite à leur chercher des solutions. J’ajuste, je teste, j’observe et je recommence.
10h : après mes rituels du matin, j’attaque ma « vraie » journée de travail. À côté de moi, j’ai noté dans mon cahier « to do » l’emploi du temps de ma journée, heure par heure, au crayon à papier pour pouvoir le modifier. Il s’agit de la version aboutie d’une liste commencée la veille.
C’est là qu’entre en scène le fameux Pomodoro, méthode de gestion du temps inventée par l’Italien Francesco Cirillo. Le principe est d’améliorer sa productivité en divisant son temps de travail en périodes de 25 minutes appelées "pomodoros" (du nom des minuteurs de cuisine en forme de tomate), suivies d'une pause de 5 minutes. Pendant 25 minutes, je me concentre sur une seule tâche, puis je vais me faire un café ou je lance une machine, l’idée étant de m’aérer la tête loin des écrans. Cette technique est devenue le meilleur rempart à la distraction.
19h : je fais les comptes, un stylo à l’encre dorée à la main. Combien d’heures ai-je consacrées à mon article ou à mon cours ? Au coaching ? Aux mails ? Aux réseaux sociaux ? Je reporte chaque chiffre dans un tableau Excel. Ce dernier me permet de savoir, d’un coup d’œil, à quoi je passe vraiment mes journées. J’ai souvent des surprises ! Mais je me fais confiance : dormir dessus m’aidera à y voir plus clair.
Des liens pour aller plus loin
Ma personnalité de la semaine : Yoann Lopez
Quand je découvre un artiste, un entrepreneur, un journaliste ou un créateur de contenus, j’y pense beaucoup, plusieurs jours de suite. Ces figures m’inspirent, tant dans leur inventivité que dans leur communication. Pourquoi ne pas vous en parler ? Ces derniers jours, en préparant mon atelier, j’ai mieux compris pourquoi Yoann Lopez était devenu la resta des newsletters. Je ne suis pas très sensible à sa thématique – les finances personnelles – mais je trouve le personnage attachant et sa façon de travailler, rafraîchissante. Pour faire sa connaissance, écoutez-le dans cet épisode du podcast Follow Me ou lisez son bébé, Snowball.
Mon minuteur
À la suite de ce post Instagram, vous êtes plusieurs à m’avoir demandé la référence. Il s’agit d’un Time Timer vert fougère (il existe en plein de couleurs). L’alarme peut être silencieuse ou sonner. J’ai besoin des bips pour ne pas oublier mon pomodoro. Le bruit agace Mark, dommage qu’on ne puisse régler le volume. En revanche, aucun tic-tac désagréable à signaler quand le minuteur est enclenché.
J’ai regardé Un jour sans fin tous les jours pendant un an. Voilà ce que j’ai appris
À l’occasion du Jour de la marmotte, un professeur d’université a raconté au Guardian cette expérience, menée pendant le confinement. Je revois peu de films, mais j’aime la logique de répétition et comme tout le monde, j’adore Un jour sans fin. Je crois que je suis mûre pour le faire découvrir à Gustave…
Harry Styles en concert sur TikTok
TikTok est devenue ma chaîne d’infos. Chaque matin, j’achève ma tournée des news par dix minutes sur la plateforme. J’ai si bien éduqué l’algorithme qu’il me montre plein de vidéos parfaitement à mon goût, dont ce clip croustillant. Le compte regorge de pépites.
La newsletter Magma
Je ne compte pas que sur TikTok pour me tenir informée. Chaque vendredi, mon « rapport Magma » (payant) fourmille de tendances business innovantes. Outil de veille incontournable pour nombre d’entrepreneurs, la newsletter d’Arthur de Villemandy est en plus très inspirante dans sa manière de construire une communauté en ligne.
Mes ateliers newsletter
L’atelier 1 « 10 conseils pour réussir le lancement de sa newsletter » est disponible en replay permanent, 35€ sur demande, paiement par virement.
L’atelier 2 « Comment augmenter son nombre d’abonnés » est disponible en replay en un clic (35€).
L’atelier 3 « Comment durer ? Dans les coulisses de ma newsletter » se tiendra mercredi 1er mars de 19h à 20h30. Inscriptions sur Zoom, paiement (35€ pour le live et le replay permanent) via PayPal ou par virement.
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Chère Géraldine, merci de faire la promotion de cette méthode Pomodoro qui m'aide énormément depuis des années. J'ai récemment découvert un complément utile qui est l'application Forest. Même principe, mais avec une fonction "bruit blanc" (bruit de la pluie dans la forêt), très utile quand j'ai vraiment beaucoup de peine à me concentrer sur un texte difficile (je suis traductrice freelance). Le bruit blanc "absorbe" les pensées négatives, c'est paradoxal et assez magique. C'est le même principe qui fait que certaines personnes (j'en suis) aiment travailler dans le brouhaha d'un café.
Par contre je ne suis pas du tout à l'aise avec les listes et les tableaux trop structurés. J'aurais l'impression de m'y enfermer. J'ai un planning sur Asana et Excel pour ma compta, et c'est tout. Le reste se met naturellement en place de manière organique. Il faut dire que j'ai des deadlines pratiquement tous les jours. Travailler avec une certaine pression de l'extérieur m'aide énormément à m'organiser.
Une autre révélation a été la prise de conscience de mes biorythme. Après le repas de midi, il n'y a rien à faire, mon cerveau refuse de se concentrer. Pas la peine de culpabiliser, je vais marcher/prendre le soleil. C'est ça aussi les petits plaisirs de la vie de freelance.
Impossible pour moi d'utiliser ces techniques sur le long terme. J'ai essayé (sur le principe du "si ça fonctionne chez d'autres ça sera bien pour moi aussi") mais rien à faire, j'arrête tout très vite. Le bullet journal, un enfer: ça prend un temps de dingue, tout retranscrire dans un tableau ? Ok mais une seule fois. J'ai bien peur de ne pas être une très bonne élève en la matière. Pomodoro ? Heu, en fait, quand c'est le moment, c'est le moment et il vaut mieux que je laisse les choses aller, même si je dois travailler cinq heures de suite.
Bon week-end,