Prendre de soin de ces deux plantes araignées, un de mes plaisirs minuscules.
J’ai découvert que la newsletter de septembre 2022 sur mes “tips feel good” demeure votre préférée. J’avais pris beaucoup de plaisir à l’écrire. D’ailleurs, je continue de faire la majorité de ce que je vous énumérais. Il ne s’agissait pas tant de conseils ou d’astuces que de mes meilleures habitudes. Aujourd’hui, j’aimerais aller plus loin en sondant les plus petites actions qui, ces jours-ci, améliorent mon quotidien. Des gestes si anodins que je n’y prête pas attention, ou bien des actes que je ne m’autorise pas toujours car je me dis que j’ai mieux à faire. Pourtant ces infimes mouvements me donnent de l’élan. J’espère que vous en parler et les assumer m’aidera à les ancrer encore davantage dans mes journées.
Laisser mon esprit flotter
C’est l’un des grands apprentissages de mes récentes recherches sur la concentration. Pour mobiliser mon attention, il est nécessaire de la relâcher à d’autres moments. Avant, cela se faisait naturellement. Quand on cuisinait, que l’on marchait dans la rue ou que l’on attendait à la caisse du supermarché, on ne faisait rien, et ce rien ouvrait un espace mental bien pratique pour trier ses pensées. Aujourd’hui, si je n’y prends pas garde, le téléphone vient grignoter chaque interstice de ce temps libre. Réintroduire ces « moments de rien », réhabiliter la rêvasserie nécessite une démarche active de ma part. Mais j’en tire un tel soulagement que cela me motive pour continuer. La plupart des tips suivants permettent d’ailleurs de laisser mon esprit s’échapper.
M’étirer
Je n’arrive pas à trouver le temps de faire du yoga, mais, à force d’écouter mon corps, j’ai identifié les étirements qui me conviennent. Une position, en particulier, me met dans un état de bien-être spécial. Debout, je tends et lève les bras comme si je démarrais une salutation au soleil, puis je me contente de les descendre et d’essayer de toucher mes pieds, les jambes bien tendues. Étirer mes muscles à l’arrière des cuisses relâche mes tensions nerveuses. Le matin, après mon footing, l’effet est encore plus puissant, lorsque je m’allonge sur mon tapis. Je me fais une série rapide d’abdos, puis une chandelle, puis je bascule mes jambes bien droites au-dessus de ma tête. Je ne suis pas assez souple pour que mes pieds touchent le sol mais je m’en fiche. L’important, c’est l’équilibre que je trouve dans cette position. J’y médite de longues minutes, les yeux fermés, en silence, uniquement concentrée sur la recherche de mon centre de gravité.
M’occuper de mon linge
J’ai longtemps cru que je détestais laver et repasser mes vêtements. Jusqu’au jour où j’ai réalisé qu’il s’agissait plutôt d’une croyance à déconstruire : j’associais ces “tâches ménagères” à la femme au foyer que je refusais d’être. Travailler à la maison m’a aidée à changer de perspective. Je me suis rendu compte qu’entre deux pomodoros (séquences de travail de 25 minutes), j’adore faire une machine, en étendre le contenu, puis revenir le plier quand il est sec. Il doit y avoir là quelque chose de très littéral : laver, c’est ordonner, renouveler, purifier.
Ça s’achève le soir avec le repassage : après le dîner, j’ai du mal à rester à table. Me tenir debout devant la planche à repasser me permet de digérer avant d’aller me coucher. Mark préférerait que je lise tranquillement à côté de Gustave et lui, mais je me sens mieux devant ma pile de robes d’été fripées – celles que je n’ai pas repassées depuis août dernier !
Enlever les peluches d’un pull
Une autre façon de prendre soin de mes vêtements. J’utilise pour cela un rasoir anti-bouloche de compèt’. Ça prend un temps fou, mais l’effet méditatif est assuré, et à l’arrivée, quel plaisir d’avoir un pull comme neuf !
Partir marcher n’importe où, n’importe quand
J’adore marcher dans Paris, j’adore la rando, mais quand je suis arrivée à Montélimar, j’ai fait comme tout le monde : je me suis mise à prendre ma voiture pour aller acheter une baguette. Jusqu’à la préparation de mon atelier Repenser ses habitudes. À la lecture de Cal Newport, j’ai compris que marcher était une soupape accessible à tout moment pourvu que je me conditionne. Depuis, dès que je le peux, j’opte pour la marche plutôt que la voiture - et j’entraîne Mark et Gustave avec moi, ce qui change l’énergie du moment. J’y ai aussi recours quand je sens que j’ai besoin d’air, que quelque chose coince. À n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, quel que soit le temps, je vais faire le tour du quartier. J’en reviens toujours les idées plus claires.
Partir le dimanche, au lever du jour, seule, à une brocante
Avec le printemps revient le kif des vide-greniers. Mon plaisir ultime est de prévoir celui que je ferai le dimanche à venir. Personne n’aimant se lever tôt ce jour-là, j’y vais seule, ce qui m’arrange bien. Conduire en silence, voir le soleil se lever sur les monts d’Ardèche ou la vallée de la Drôme, sur place guetter un vase ou une assiette à deux euros entre deux verres à Ricard, quel bonheur !
Faire les courses à Carrefour
Oui, je sais. Pour beaucoup d’entre vous, les grandes surfaces représentent une forme d’enfer dans lequel vous aimeriez n’avoir à jamais mettre les pieds. Je vais vous décevoir : j’adore faire mes courses à Carrouf. Évidemment, en bonne dingo de rituels, j’ai affiné ma routine avec le temps. J’ai mon jour, mon heure, ma liste (sur Excel !), mon itinéraire dans les rayons, ma carte de réduction, mes coupons, mon caissier. Et alors quand en plus il y a le SDF que j’aime bien à l’entrée et que je peux lui acheter ce dont il a envie, c’est le pompon, je repars de là en état d’homéostasie totale.
Chercher des images
Je suis quelqu’un de très visuel. Il y a quelques années et notamment pendant le Covid, j’avais pris l’habitude de poster sur Instagram des tableaux, des illustrations, des photos qui m’inspiraient. Et puis j’ai réalisé que je finissais par passer des heures à sauter de hashtag en hashtag, pour trouver matière à mon prochain post. J’ai arrêté, mais le besoin de m’entourer d’images est toujours là. Il a pris la forme d’un vision board, que j’ai peu à peu transformé en moodboard géant. À côté de cela, je suis en train de revenir à mes collections d’images. J’ai le même virus que Mona Chollet : je me nourris D’images et d’eau fraîche. Mais j’ai compris que mes recherches ne peuvent pas être uniquement numériques. J’ai besoin de sortir des écrans. Je feuillette donc des magazines, j’ouvre des livres, je dresse des listes. Plusieurs d’entre vous m’ont demandé un atelier sur le sujet. Je vais essayer de vous préparer ça, avant le break de cet été.
Aller dans une librairie ou à la médiathèque
Fétichiste des livres, j’aime l’odeur du papier, de l’encre, l’atmosphère feutrée de tout ce qui ressemble de près ou de loin à une bibliothèque. Quand je découvre une ville, l’un de mes petits plaisirs est de me constituer une liste des librairies du coin sur Google Maps. Plus j’ai de temps, plus je pousse de portes. Toute la difficulté, ensuite, étant de résister à mon envie de repartir avec dix volumes sous le bras. D’où l’intérêt de la médiathèque municipale, qui autorise les emprunts de manière quasi illimitée.
Faire faire des dictées à Gustave
Il y a quelques semaines, je suis tombée sur un mail que mon fils de 12 ans avait envoyé à son prof de musique. Le nombre de fautes d’orthographe m’a plongée dans un tel état de stupeur que j’ai sorti le plan ORSEC : une dictée par jour ! J’étais si affolée qu’il n’a pas bronché. Au fil des jours, j’ai rôdé ma méthode pour faire de ce moment un quart d’heure mère-fils (relativement) agréable pour nous deux. J’ai cherché des textes littéraires à mon goût (mais bien chargés en participes passés) que je lis avec des intonations dignes de l’Actor’s Studio. Je mime l’étranglement quand je vois certaines fautes, je le félicite quand il évite un piège… Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il aime ça, mais on continue, il s’améliore et cela me met en joie.
Aïe, j’avais encore plein de tips à vous donner, mais il est midi, Mark m’attend pour aller déjeuner en ville - un de nos plaisirs du vendredi - et je me suis promis de désormais avoir fini ma newsletter à cette heure (au moins quand je ne suis pas en déplacement à Paris). Je m’arrête donc là.
Bon week-end !
PS : vous pouvez commenter ma newsletter
En discutant avec mon entourage, j’ai réalisé que cette fonctionnalité de Substack, la plateforme depuis laquelle je vous écris, reste méconnue de bon nombre d’entre vous. Je vous rappelle donc qu’il vous suffit de cliquer sur la petite bulle (en haut à gauche sous le titre ou tout en bas) pour laisser un commentaire public et lire ceux des autres. C’est encore plus facile si vous avez téléchargé l’appli Substack. N’hésitez pas à visiter cet espace intimiste et convivial, comme au bon vieux temps des blogs des années 2000.
Atelier gratuit “Faire la paix avec son téléphone portable” mercredi 24 avril à 19h sur Zoom
Vous ne pouvez pas vous passer de votre téléphone ?
Vous redoutez une dépendance aux écrans ?
Vous ne savez pas quoi dire à votre ado sur TikTok car vous êtes vous-même accro à Instagram ?
Je n’ai pas de solution miracle à vous proposer. Moi aussi, il m’arrive de me faire piéger, mais de moins en moins. Je me suis observée, je me suis documentée, j’ai changé mes habitudes. Bonne nouvelle : cette dépendance n’est pas une fatalité. La situation est réversible.
Désormais, je me sers de mon téléphone en conscience. J’y passe toujours du temps, mais moins. Et c’est un temps choisi et non plus subi. Ce qui s’avère bien meilleur pour l’estime de soi.
Aujourd’hui, je souhaite partager gratuitement avec vous les solutions que j’ai trouvées.
Ma démarche est très intéressée : j’ai à cœur de vous faire découvrir l’esprit de mes ateliers en ligne. Mais j’ai aussi envie de transmettre au plus grand nombre ce que j’ai appris. Je vois trop de personnes autour de moi batailler contre l’addiction numérique.
Vous pouvez vous inscrire sur mon site.
Vous me découvrez ? Je me présente !
Je m’appelle Géraldine Dormoy. Je suis journaliste et coach digitale.
Je suis une professionnelle de l’écriture et des réseaux sociaux depuis près de 20 ans.
J’ai débuté en 2005 avec mon blog, Café Mode.
Aujourd’hui, je poste régulièrement sur Instagram et je raconte mes états d’âme dans cette newsletter hebdomadaire.
J’ai passé 10 ans à la rédaction de L’Express. J’enquête désormais régulièrement en free-lance pour le magazine Marie Claire.
J’ai aussi écrit deux livres, Un cancer pas si grave (éd. Leduc) et L’âge bête (éd. Robert Laffont).
En 2021, avec mon mari Mark Tungate et notre fils, nous avons quitté la région parisienne et nous sommes installés à Montélimar, dans la Drôme.
Coaching Instagram : mon diagnostic gratuit de votre compte
Pour moi, Instagram est à la fois un moyen puissant d’accroître son activité et un outil de développement personnel.
Mon approche vous intéresse ? Informations et réservation sur mon site.
Vous hésitez ? Commençons par échanger 15 minutes par téléphone. Je vous offrirai un premier diagnostic et nous évoquerons ensemble des pistes d'amélioration pour votre compte. Vous pouvez prendre rendez-vous ici.
Je me reconnais tellement dans vos publications, c'est incroyable ! Celle-ci ne fait pas exception et c'est un bonheur de se sentir comprise et de partager avec vous une forme de "complicité" (car oui, parmi tant d'autres activités, moi aussi j'adore étendre mon linge puis le plier, cela m'apaise et me vide la tête !). Merci une fois de plus pour votre générosité et vos partages en toute authenticité !
Merci pour le rappel (utile !) sur la possibilité de commenter. Au-delà des tips que nous pouvons avoir en commun, je partage surtout l'idée que les bienfaits de ces petits moments sont bien plus grands qu'il n'y paraît, qu'il est précieux d'en prendre conscience pour mieux les savourer et avoir le réflexe d'y recourir quand l'humeur est plus sombre ☀️