
Le dernier vendredi du mois, je consigne ici l’évolution de mes habitudes. L’exercice est intime, précis, révélateur. Je n’aurais jamais osé le faire de manière récurrente sans vos encouragements. Merci ! « Cela me rend attentive à mes propres changements », m’écrivez-vous. Alors je continue…
1 - Je reviens doucement sur Instagram
« Ce n’est pas un reproche, mais c’est dommage de ne plus vous voir sur Instagram que pour annoncer vos newsletters », m’a écrit Cécile dimanche dernier. D’autres avant elle m’avaient fait part de leurs regrets de ne plus voir d’images de photos ou de tableaux d’inspiration sur mon compte. Ces signaux m’ont fait réfléchir.
En dépit des critiques faites à la plateforme, je continue de l’apprécier. Mais mon attention étant limitée, j’avais fini par m’en éloigner pour me concentrer sur mes newsletters. Je trouvais difficile d’être active sur deux canaux en même temps, et je me méfiais du caractère addictif d’Insta.
Vos remarques m’ont rappelé que c’est mon art de vivre qui vous intéresse. Dans toutes mes activités professionnelles, mon but est que mon cheminement vous aide à réfléchir sur vous-même. Or plus je vous transmets ce que je vis au quotidien et ce qui me fait vibrer, en particulier artistiquement, plus cela nourrit notre relation et vous connecte à vos propres goûts. Je le sais, car vous m’écrivez souvent à ce sujet.
J’adore m’exprimer sur Instagram. C’est ma pente naturelle. Cela demande du temps, mais cela me procure aussi beaucoup de plaisir et nourrit ma pratique photographique. Donc OK, j’y retourne, mais en essayant de maintenir la bonne distance, le bon dosage. Poster davantage, mais ne pas recommencer à passer mes soirées à chercher des reproductions de peintures ou de photographies. Et ne pas aller vérifier toutes les deux minutes si vous avez réagi. Pas facile.
« Pour moi, la slow life n’est pas compatible avec les réseaux sociaux », estimait Nicole, lectrice de longue date, dans un mail la semaine dernière. J’ai la prétention de croire que je peux concilier les deux, même si cela exige d’avoir le pied marin. Je sais que je peux me faire happer à tout moment. Mais avec discipline, méthode et conscience, il me semble possible de m’y amuser de nouveau. Ce fut le cas cette semaine.
2 - Je note citations, bonnes idées et petites phrases
J’ai toujours un mini-carnet avec moi. L’usage que j’en fait évolue en permanence. J’ai laissé tomber le côté « pense-bête » - m’envoyer un mail est plus efficace. Comme je vous le disais le mois dernier, je le vois désormais plus comme un commonplace diary : un journal dans lequel je consigne les phrases, les citations, les idées que je lis ou que j’entends au fil de mes journées.
Cette logique s’est confirmée en février. Je prends énormément de plaisir à noter les perles de mon fils, à recopier des passages d’articles de presse instructifs, à coucher sur le papier la remarque perspicace d’une amie. Sans compter le plaisir à la relecture ! Rouvrir le carnet rafraîchit ma mémoire et me replonge dans la joie de mes conversations et lectures passées.
3 - J’invente ma propre manière de vous rencontrer
Mardi dernier, j’avais organisé un déjeuner avec quelques lectrices. Nous nous sommes retrouvées dans un restaurant parisien. J’ai passé un super moment, j’espère qu’elles aussi. Les rencontres IRL (in the real life, dans la vraie vie) sont importantes pour moi. J’ai besoin d’échanger avec vous, non seulement en ligne, mais aussi face à vous, en vrai. Cela permet de poser des visages sur des noms, de limiter les projections, de se découvrir autrement. De rétablir une forme d’équilibre aussi : alors que vous savez tant de choses de moi, j’en apprends plus sur vous.
En 20 ans de présence sur les réseaux, ces rencontres ont évolué. L’expérience m’a permis de procéder à des ajustements successifs, afin que les choses se passent de la manière la plus fluide et agréable, tant pour vous que pour moi. Je me suis peu à peu éloignée des façons de faire des autres pour trouver la mienne. Je lance l’invitation sur le groupe WhatsApp Matières à réflexion (lieu d’échange pour mes abonnés payants). La dernière fois c’était à Paris, avant cela j’avais déjà organisé des rencontres à Lyon, Avignon, Aix-en-Provence, Genève ou Londres. Je privilégie les personnes que je n’ai pas encore rencontrées. Je limite le nombre de convives à 7, afin d’être sûre de pouvoir accorder suffisamment de temps à chacune. J’essaie de choisir un lieu calme, accueillant, central. Puis je laisse la magie de l’énergie collective opérer.
4 - J’envoie mes mails à heure fixe
L’idée m’est venue après mes envois de cartes de vœux. À force d’aller à la Poste, je connaissais les horaires de toutes les dernières levées de courrier. J’ai eu envie de transposer ce rituel dans ma correspondance digitale.
Gmail permettant de différer l’envoi d’un mail, je me suis mise à programmer les miens à 8h, midi, 18h. Pas tous, pas tout le temps, mais souvent.
Au-delà du charme que revêt ce geste dans mon imaginaire, rompre avec l’immédiateté du numérique m’a aussitôt apaisée. Décaler l’envoi d’un mail, c’est m’accorder la possibilité de revenir dessus, me prémunir contre un oubli ou une réaction trop à chaud. De manière plus existentielle, c’est regagner de l’espace, reprendre le contrôle sur la machine, choisir un rythme plus slow.
5 - J’ai fait changer la batterie de mon MacBook
Mon ordinateur « chauffait » en permanence, depuis longtemps. Craignant que cela finisse par l’endommager, je l’ai apporté à un réparateur. Il a désactivé certaines applications, puis, au vu de la batterie, a estimé qu’il était temps d’en changer. Quel soulagement depuis ! Je n’avais même pas conscience que le bruit de la ventilation en continu me tapait sur le système.
6 - Je tiens un tableau des dépenses de mes séjours à Paris
J’ai beau faire mes comptes quotidiennement, jusqu’à récemment je n’avais qu’une idée approximative du coût réel de chacun de mes voyages à Paris. Quand on me demandait le prix d’un aller-retour Montélimar-Paris, je ne savais même pas répondre tant les tarifs de la SNCF varient, idem pour l’hôtel.
Un matin, j’en ai eu assez et j’ai réglé la question sur Excel. Une ligne par voyage, une colonne par type de dépense (train/hôtel). Désormais, je sais d’un coup d’œil ce que chaque déplacement me coûte, ce qui m’aide à optimiser l’organisation des suivants.
7 - J’ai trouvé ma recette de soupe
J’ai poursuivi mes essais commencés en décembre. À force d’ajustements, guidée par Pascale Weeks, je suis arrivée à une soupe champignons/butternut que j’aime tellement que je vous transmets la recette:
Ingrédients
1kg de champignons de Paris frais
La moitié d’une courge butternut
1 bouillon de poule (j’en ai testé un certain nombre, le Philia est délicieux, bio et bien noté sur Yuka)
Épices (je fais un mélange de sumac, zathar et colombo).
Laver les légumes, peler la courge, tout découper en petits morceaux.
Les faire revenir quelques minutes à la poêle avec un peu d’huile et les épices.
Verser dans une cocotte.
Mélanger le bouillon-cube dans environ 80cl d’eau chaude, verser sur les légumes (l’eau doit les recouvrir sans aller au-delà).
Couvrir et faire mijoter 1h à feu doux.
Mixer.
8 - Je n’utilise plus d’oreiller
Ce détail peut paraître trivial, mais il a un impact non négligeable sur mon bien-être. J’avais l’habitude de dormir sur un oreiller ergonomique très fin, mais, par moments, je me réveillais avec des douleurs aux trapèzes. J’en ai eu assez d’avoir à me poser la question « Oreiller ou pas d’oreiller ? » quand j’allais me coucher. Maintenant, je dors sans. Je m’y suis vite habituée. Et hop, un besoin en moins.
9 - J’ai changé de chaussons
Après trois hivers de bons et loyaux services, les semelles de mes chaussons Sorel ont commencé à s’affaisser, déclenchant une douleur au genou (entre mon genou et mes trapèzes, j’étais gâtée ce mois-ci). Conclusion : rien ne vaut les Birkenstock, dont les semelles demeurent ergonomiques année après année. C’est là-bas que je choisirai un modèle fourré l’hiver prochain.
10 - J’ai demandé un pull jacquard à ma maman
Enfin, côté habillement toujours, un point maille s’impose, car mes pulls préférés commencent à fatiguer (j’en ai trois et je les porte tous les jours). À force de voir ma mère tricoter, j’ai eu envie de lui commander un bon gros pull moelleux. Je vis dans une région chaude et le printemps sera bientôt là, mais que voulez-vous, après des années d’hésitations, tout à coup cette envie est devenue pressante : il me fallait un pull Fair Isle (jacquard avec le dessin qui part du col).
Ma mère était partante. Je lui ai envoyé des photos d’inspiration. Elle m’a proposé un modèle. J’ai acheté la laine à Paris cette semaine. Je me connais, ce genre de projet est risqué car j’ai tendance à imaginer un vêtement parfois assez éloigné du résultat final, mais j’ai décidé de tenter le coup, pour le plaisir d’élaborer le modèle ensemble. On verra bien !
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Et si on parlait de votre compte Instagram ? ☀️
Mon propre usage de la plateforme me fournit une expérience bien utile dans mon approche de coach digitale. Loin des recettes toutes faites, j’ai à cœur de vous aider à identifier vos aspirations et vos résistances, afin de vous permettre de vous exprimer en ligne de manière authentique et efficace.
Ma proposition, en une séance de coaching d’une heure, en visio ou en présentiel :
- Avoir étudié au préalable votre présence en ligne
- Écouter votre histoire
- Capter vos aspirations
- Percevoir votre potentiel
- Initier un changement de perspective.
Souvent, une seule séance suffit à impulser un nouvel élan.
Vous hésitez ? Prenez rendez-vous pour un diagnostic gratuit de 15 minutes. Cela sera suffisant pour explorer des pistes de réflexion.
Jeudi 6 mars à 19h, live d’écriture ouvert aux abonnés gratuits 🥳
Je réserve d’habitude mes lives d’écriture à mes abonnés payants, mais j’ai décidé d’ouvrir le prochain aux abonnés gratuits, afin de faire découvrir le format. Profitez-en ! Ce sera le jeudi 6 mars, de 19h à 20h, sur Substack (vous recevrez un mail à l’ouverture du live).
On écrira sur nos relations familiales.
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Chère Géraldine
Quel plaisir que cette newsletter ! J'adore celles des micro-changements. Cela m'a permis de découvrir les miens... un exemple de ce mois : j'ai enfin accepté de ne pas vouloir des sacs à main classiques mais que mes tote bags me suffisent amplement ! J'aime voir ce qui change pour vous !
J'ai beaucoup de plaisir à vous retrouver sur Insta. C'est comme un petit coucou dans la semaine en attendant les newsletters qui ouvrent et ferment mes we.
Bonne soirée.
Marie
PS : Birkenstock meilleurs chaussons : fourrés pour l'hiver et simples pour l'été 😁😉
J'avais remarqué que tu publies de manière différente sur IG mais et je pressentais tes raisons. Pas facile d'accorder la même énergie sur différents canaux. Je suis en train de le vivre aussi. J'ai de plus en plus de mal à me donner à fond sur IG depuis la création de ma newsletter, pas seulement par manque de temps ou de motivation, mais en raison de la façon dont fonctionne ce réseau social et à son côté addictif. Merci beaucoup pour le clin d'œil sur les conseils pour faire une soupe. La tienne a l'air délicieuse. Bon week-end.