Identifier les protagonistes sur la photo et dater voilà une excellente pratique pour préserver la mémoire familiale. Connais-tu le livre "Les gens dans l'enveloppe" d'Isabelle Monnin ? Il mêle roman et enquête à partir de photos de famille anonymes dénichées dans une brocante.
Merci pour tes mots Géraldine. Ca fait écho je trouve à la notion d'historicité dans les réseaux sociaux, et de la façon dont nous pourrons un jour avoir accès à nos "retours mémoriels". Très peu de plateformes nous laissent finalement accès à nos archives, de façon bien organisée, sensible. Se pose aussi la question de la pérennité de cet accès : si MySpace a opéré une "purge", n'est-ce pas un immense danger si un jour Google ou Facebook faisaient disparaître ces traces ? Les Japonais parlent de la notion de fuubutsushi (j'en parle ici https://laurentfrancois.substack.com/p/retrouver-ses-racines ). Peut-être qu'il faut réinvestir sur de bons vieux albums. Ce qu'il restera de tangible,, avec les souvenirs ?
Ma grand mère va avoir 90 ans, nous réfléchissons à faire écrire sa « mini biographie »
L histoire du livre du grand père de Maiwen est réel et j ai eu au téléphone porteplume.fr qui a participé au livre...
Peu importe nos histoires de famille mais l’idée de biographe pour « tout à chacun »permet d avoir un regard extérieur et de les laisser faire des choix à notre place pour les générations futurs
Historienne de formation, je ne peux m'empêcher de trouver dans ce billet l'écho des préoccupations d'un groupe d'historiens menés par Caroline Müller, qui ont fondé récemment le poétique GIRAF (Groupe Interdisciplinaire de Recherches sur les Archives Familiales).
Caroline Müller a perdu sa mère : c'est suite à ce deuil qu'elle se penche sur le destin de tous les documents familiaux que l'on garde et que l'on transmet au sein de la famille sur plusieurs générations (photographies, livres de recette, ....).
Merci chère Géraldine de cette nouvelle newsletter.
Pour ma part, j'ai de nombreux albums de photos tant familiaux que personnels, qui datent du temps où il n'y avait ni Internet ni smartphone, que je garde religieusement et que j'ai toujours beaucoup de plaisir à reparcourir. Aujourd'hui, j'imprime certaines photos sur feuilles A4 après les avoir partagées par mails et sur les réseaux. Mais c'est sûr qu'il serait bien aussi de refaire des albums. Pour plus tard.
Ma benjamine a trouvé la solution en réalisant au fur et à mesure des albums de ses meilleurs photos et en les annotant (tirages papier photo commandés sur le web).
Sujet passionnant. J'ai longtemps fait des albums, j'ai arrêté et j'ai repris cet été en faisant un album pour les 80 ans de ma mère. Elle doit penser à la même chose que toi car elle n'arrête pas de nous demander si nous allons garder les albums qu'elle a mis du temps à faire et qui sont nombreux. Bonne semaine.
Excellente idée de faire un dossier mensuel puis d’imprimer : faute de m’astreindre à cette discipline j’imprime peu, parfois en double, etc. Je prends cette bonne résolution !
En revanche si je puis me permettre 2 conseils :
- annoter les photos de famille tant que les gens sont là. J’ai tout une boîte à chaussures de parfaits inconnus qui sont pourtant mes ascendants et leurs collatéraux...
- les albums avec pochettes ne sont pas terribles pour la préservation des photos à long terme. Le plastique détériore la photo (conseil de conservateur muséum). Même s’ils sont extrêmement pratiques. Mieux vaut les albums avec papiers de soie. Ou les coller sur des feuilles rangées dans des boites.
Merci Geraldine pour aborder ce sujet et tes recos. Je suis debordee avec mes photos :)). Puis j adore les photos de famille d'epoque. Mes parents ont bcp aussi. C est ma mere qui gere. Elle aime les photos imprimes et puis Elle a sa methode d archivage la plus part en petites boites puis elle escrit au dessus ou dans une etiquette.
Je vais essayer de faire du tri puis chercher un system. Merci ! ❤️
C’est une pensée qui me vient si souvent… je n’ai pas d’enfants et n’en aurais pas. Je n’ai pas de frères et sœurs, donc pas de neveux et nièces. Je ne suis pas une personnalité assez publique pour qu’un musée soit envers en mon nom. Mon compagnon est aussi enfant unique et sans enfant. Qu’adviendra-y-il de nos archives ? De nos photos de famille ? Je me dis qu’une fois décédée cela ne sera plus important pour moi. Je redoute ainsi l’approche du décès, le sentiment que tout cela ira dans les oubliettes. Ou… redeviendra poussière ? Peut être existe-t-il un compost de photos ?
Les photos et lettres de famille sont ce qui m'aide et m'a aidé pendant des moments de grande détresse. Quand j'ai fait un Burnout c'était la lecture de lettres écrites par une grande-tante (décrivant la fuite de sa famille de Saint Petersbourg en Suisse) qui m'ont calmé et repris à moi (grounded). Et quand j'ai eu la nouvelle de la mort de mon frère très récemment c'est dans les photos d'enfance que j'ai trouvé un peu de calme et 'joie' des mémoires.
J’ai décidé de ne plus faire les albums en ligne. J’imprime chez une enseigne les photos et achète de jolis carnets et fais mes albums à ….l’ancienne. Le touché est très important pour moi
Identifier les protagonistes sur la photo et dater voilà une excellente pratique pour préserver la mémoire familiale. Connais-tu le livre "Les gens dans l'enveloppe" d'Isabelle Monnin ? Il mêle roman et enquête à partir de photos de famille anonymes dénichées dans une brocante.
Merci pour tes mots Géraldine. Ca fait écho je trouve à la notion d'historicité dans les réseaux sociaux, et de la façon dont nous pourrons un jour avoir accès à nos "retours mémoriels". Très peu de plateformes nous laissent finalement accès à nos archives, de façon bien organisée, sensible. Se pose aussi la question de la pérennité de cet accès : si MySpace a opéré une "purge", n'est-ce pas un immense danger si un jour Google ou Facebook faisaient disparaître ces traces ? Les Japonais parlent de la notion de fuubutsushi (j'en parle ici https://laurentfrancois.substack.com/p/retrouver-ses-racines ). Peut-être qu'il faut réinvestir sur de bons vieux albums. Ce qu'il restera de tangible,, avec les souvenirs ?
Bonjour Géraldine,
As tu vu le film ADN de Maiwen ?
Ma grand mère va avoir 90 ans, nous réfléchissons à faire écrire sa « mini biographie »
L histoire du livre du grand père de Maiwen est réel et j ai eu au téléphone porteplume.fr qui a participé au livre...
Peu importe nos histoires de famille mais l’idée de biographe pour « tout à chacun »permet d avoir un regard extérieur et de les laisser faire des choix à notre place pour les générations futurs
Au plaisir de te lire ou de t écouter 🎧
Bonjour Géraldine,
Historienne de formation, je ne peux m'empêcher de trouver dans ce billet l'écho des préoccupations d'un groupe d'historiens menés par Caroline Müller, qui ont fondé récemment le poétique GIRAF (Groupe Interdisciplinaire de Recherches sur les Archives Familiales).
Caroline Müller a perdu sa mère : c'est suite à ce deuil qu'elle se penche sur le destin de tous les documents familiaux que l'on garde et que l'on transmet au sein de la famille sur plusieurs générations (photographies, livres de recette, ....).
Elle a écrit quelques billets passionnants sur cette question : https://consciences.hypotheses.org/2739.
Merci chère Géraldine de cette nouvelle newsletter.
Pour ma part, j'ai de nombreux albums de photos tant familiaux que personnels, qui datent du temps où il n'y avait ni Internet ni smartphone, que je garde religieusement et que j'ai toujours beaucoup de plaisir à reparcourir. Aujourd'hui, j'imprime certaines photos sur feuilles A4 après les avoir partagées par mails et sur les réseaux. Mais c'est sûr qu'il serait bien aussi de refaire des albums. Pour plus tard.
Ma benjamine a trouvé la solution en réalisant au fur et à mesure des albums de ses meilleurs photos et en les annotant (tirages papier photo commandés sur le web).
Bonne semaine et à bientôt de nouveau. Bisous,
Christiane
Sujet passionnant. J'ai longtemps fait des albums, j'ai arrêté et j'ai repris cet été en faisant un album pour les 80 ans de ma mère. Elle doit penser à la même chose que toi car elle n'arrête pas de nous demander si nous allons garder les albums qu'elle a mis du temps à faire et qui sont nombreux. Bonne semaine.
Excellente idée de faire un dossier mensuel puis d’imprimer : faute de m’astreindre à cette discipline j’imprime peu, parfois en double, etc. Je prends cette bonne résolution !
En revanche si je puis me permettre 2 conseils :
- annoter les photos de famille tant que les gens sont là. J’ai tout une boîte à chaussures de parfaits inconnus qui sont pourtant mes ascendants et leurs collatéraux...
- les albums avec pochettes ne sont pas terribles pour la préservation des photos à long terme. Le plastique détériore la photo (conseil de conservateur muséum). Même s’ils sont extrêmement pratiques. Mieux vaut les albums avec papiers de soie. Ou les coller sur des feuilles rangées dans des boites.
Merci Geraldine pour aborder ce sujet et tes recos. Je suis debordee avec mes photos :)). Puis j adore les photos de famille d'epoque. Mes parents ont bcp aussi. C est ma mere qui gere. Elle aime les photos imprimes et puis Elle a sa methode d archivage la plus part en petites boites puis elle escrit au dessus ou dans une etiquette.
Je vais essayer de faire du tri puis chercher un system. Merci ! ❤️
C’est une pensée qui me vient si souvent… je n’ai pas d’enfants et n’en aurais pas. Je n’ai pas de frères et sœurs, donc pas de neveux et nièces. Je ne suis pas une personnalité assez publique pour qu’un musée soit envers en mon nom. Mon compagnon est aussi enfant unique et sans enfant. Qu’adviendra-y-il de nos archives ? De nos photos de famille ? Je me dis qu’une fois décédée cela ne sera plus important pour moi. Je redoute ainsi l’approche du décès, le sentiment que tout cela ira dans les oubliettes. Ou… redeviendra poussière ? Peut être existe-t-il un compost de photos ?
Les photos et lettres de famille sont ce qui m'aide et m'a aidé pendant des moments de grande détresse. Quand j'ai fait un Burnout c'était la lecture de lettres écrites par une grande-tante (décrivant la fuite de sa famille de Saint Petersbourg en Suisse) qui m'ont calmé et repris à moi (grounded). Et quand j'ai eu la nouvelle de la mort de mon frère très récemment c'est dans les photos d'enfance que j'ai trouvé un peu de calme et 'joie' des mémoires.
J’ai décidé de ne plus faire les albums en ligne. J’imprime chez une enseigne les photos et achète de jolis carnets et fais mes albums à ….l’ancienne. Le touché est très important pour moi