Il y a quelques mois, Charlotte, une lectrice, m’a posé une question. « Celle non pas des changements initiés, mais des arrêts. Un regard rétrospectif sur tes changements du mois d'août : qu'en reste-t-il ? Qu'est-ce qui a évolué ? On parle sur Instagram de ce qu'on adopte, rarement de ce qu'on abandonne, alors que s'alléger des fausses (pour soi) bonnes idées est une discipline tellement salutaire ! Célébrer les lâcher-prises, et pas seulement les "reprises", ça m'intéresse. »
Cette semaine, j’ai eu envie de lui répondre. Le décompte avant mon voyage en Inde jeudi prochain a commencé. J’ai tellement de choses à faire avant le grand départ que l’idée d’une newsletter sous forme de liste, légère et spontanée, me plaisait bien. En cours de route, j’ai toutefois réalisé que la question de Charlotte englobait des termes aux nuances particulières. Un arrêt peut n’être qu’une pause, alors qu’un abandon a quelque chose de définitif. Lâcher prise implique une forme de libération – on se détache du désir de maîtrise – alors que, parfois, on renonce parce qu’on ne peut plus. Dans tous les cas, quelles choses, quels comportements, quelles idées ai-je laissés derrière moi, au moins pour un temps ?
J’ai arrêté de courir après les gens
Mon leitmotiv du moment. J’ai réalisé que parfois, je faisais trop d’efforts, je cherchais à forcer les choses. J’ai lâché le chausse-pied. Qui m’aime me suive ! Ma position par défaut est celle de l’empathie, j’aime écouter, m’adapter, fluidifier… et je compte bien continuer, mais j’apprends à m’arrêter à la moitié du chemin. Je suis moins dans la tête des autres, c’est reposant.
On a arrêté de dîner en famille toutes les semaines
En septembre dernier, je vous racontais par le menu comment, avec mes parents, ma sœur, mon beau-frère et leurs trois enfants, nous nous retrouvions chaque samedi soir autour d’une grande tablée. Le rituel s’était instauré à notre arrivée à Montélimar deux ans plus tôt. Mais lors de nos « debriefs-post-dîners » (nés de mon obsession de l’amélioration permanente), on a constaté que c’était trop. Trop d’organisation, d’agitation, de fatigue. Maintenant, un samedi par mois au moins, c’est relâche. On souffle, on se voit en plus petit comité à d’autres moments et on est encore plus contents de se retrouver après.
J’ai cessé de me dire que j’allais reprendre le yoga
Non, ça en fait ce n’est pas vrai. J’espère toujours trouver le temps de suivre les cours de l’appli Alo Moves que mon amie Charlotte m’a recommandée. Mais, dans les faits, j’ai complètement arrêté le yoga. Je ne lui trouve pas de place dans mon emploi du temps actuel. Il s’agit plus d’une pause que d’un renoncement. Au fond de moi, je sais que cette pratique m’est trop bénéfique pour m’en priver éternellement. J’y reviendrai… quand les circonstances seront plus favorables.
J’ai arrêté de travailler avec une agente
J’ai essayé l’année dernière. Ce fut une chouette rencontre, une étape nécessaire dans mon parcours de free-lance. J’ai beaucoup appris, pour finalement me rendre compte que j’étais capable d’avancer seule et que je préférais gérer moi-même mes relations professionnelles. Je fonde mon métier sur les rencontres. Comment les déléguer ?
J’ai renoncé à l’idée d’en faire beaucoup plus dans ma gestion financière
En novembre, je vous parlais de mes freins en la matière, de mes efforts, de mes progrès, de mon intention d’aller plus loin. Trois mois plus tard, je continue de tenir ma compta pro avec rigueur et de faire mes comptes tous les matins, cet après-midi on a même rendez-vous à la banque avec Mark pour prendre soin de notre épargne, mais bien des résistances demeurent. Tant pis. J’ai arrêté de m’autoflageller, je me contente d’en faire assez pour ne pas me mettre en danger.
J’ai arrêté de remplir mon agenda quand je suis à Paris
Une fois par mois, je passe trois jours seule à Paris. Avec le temps, je réalise que ce moment est devenu un élément clé de mon équilibre. Une échappée, une respiration, un « me time » d’autant plus régénérant que je ne le blinde pas de rendez-vous. Pour mieux savourer chaque conversation, je me réserve des plages de « rien », qui évidemment se transforment en tout autre chose une fois sur place.
J’ai cessé de prendre systématiquement la voiture
Je marchais beaucoup quand j’habitais en région parisienne. Ici, à Montélimar, je me suis mise à faire comme tout le monde : prendre le volant pour le moindre de mes déplacements. Parce que c’est plus facile et plus rapide. Mais au cours de mes recherches sur la concentration, j’ai redécouvert à quel point la marche aide à s’aérer l’esprit. Depuis, je saisis toutes les occasions pour faire mes trajets à pied… et je chéris ces moments de délassement. C’est d’ailleurs au cours de l’un de ces trajets que j’ai pu saisir la pleine lune, dans la photo qui illustre cette newsletter.
J’ai renoncé au sel
Pas dans tous les aliments, pas tout le temps – à l’extérieur, je me laisse porter – mais quand je le peux, je ne mange plus salé du tout. Je n’aurais jamais pensé écrire cela tant j’aime les chips, les anchois, les olives. Mais mon organisme les supporte de moins en moins. Le Tamoxifène (médicament que je prends pour mon hormonothérapie) a tendance à me déshydrater. Il y a quelques semaines, j’en ai eu ras-le-bol de me réveiller tous les matins avec des crampes aux mollets et la gorge sèche. Incroyable mais vrai : j’ai même arrêté le houmous, la nourriture de base de mes dîners. J’ai immédiatement senti la différence : humeur plus stable, appétit moindre, eczéma et psoriasis en sourdine, fin des crampes et de la bouche pâteuse au saut du lit. Je n’avais pas réalisé que mon corps subissait jusque-là une inflammation permanente à cause du sel absorbé. Et comme avec l’arrêt du sucre il y a 7 ans, cet arrêt du sel me conduit à savourer davantage ce que je mange. De quoi m’encourager à continuer de lâcher ce qui peut l’être.
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Alors c est la lune uauu !Chouette la photo. On dirait un tableau du style Turner :). Bonjour les balades 😄👏
De mon cote je sens un changement de rythme. Actuellement je travail de 8h a 15h puis avant je fasais d autres choses l apres midi (cours de langues ou d autres cours pour le travail, etudier pour des examen, des hobbies etc...) mais la je fais une pause. C est tres bien cette horaire matinal pour avoir les apres midi libre mais a force de charger les apres midi on ne se repose pas. Alors je m' interroge..puis je essaie de trouver comment organiser bien mon temps :).
Oui lâcher prise et se remettre en cause pour mieux vivre et de façon plus authentique.
Merci chère Géraldine de nous partager tout ton vécu, qui entre en résonance avec le nôtre.
Bon weekend et à bientôt le plaisir de te lire de nouveau.
Bisous, Christiane