En ce mois de décembre, mon goût pour l’introspection me pousse à regarder dans le rétro. Quels ont été les changements notables dans ma vie cette année ? Qu’est-ce que j’ai appris ?
Le travail, mon obsession
En février, je vous écrivais une newsletter intitulée « Tu travailles trop ». Ça donnait le ton. Je me suis lancée dans 2023 avec la volonté de faire le maximum pour gagner plus d’argent. Free-lance depuis trois ans après toute une vie professionnelle salariée, j’étais obsédée par la peur de manquer, d’échouer, de ne pas en faire assez. Cette angoisse a au moins eu le mérite de me donner l’énergie de tenter des choses. J’ai remis à plat ma stratégie d’entreprise et consulté plusieurs personnes pour changer de point de vue.
Je me suis ouverte aux collaborations avec les marques, ce qui n’a pas manqué de vous faire réagir. Si une majorité s’est montrée enthousiaste, plusieurs lectrices m’ont fait part de leur incompréhension, voire de leur agacement face à ce qui ressemblait par moments à de la frénésie. Mes articles pour Marie Claire, mes ateliers en ligne et mes coaching Instagram ne suffisaient donc pas à m’assurer de quoi vivre ? Eh bien non. J’ai besoin de ce quatrième pôle pour assurer mon équilibre. Et comme toute nouvelle activité, les débuts ont été maladroits, mais ils m’ont permis d’apprendre. Au bout de quelques mois, j’ai compris que ma newsletter était pour vous un sanctuaire éditorial. J’ai aussi admis que je n’étais pas une influenceuse, que l’enjeu était pour moi de me limiter à quelques partenariats cohérents qui me permettraient de me concentrer sur mes travaux d’écriture.
Ces constats ont infusé cet été. Après un premier semestre durant lequel j’ai eu l’impression de m’éparpiller, tout est devenu plus clair. J’ai redonné à cette newsletter sa place de laboratoire. J’y cherche moins votre approbation. Je me contente de dire où j’en suis, de raconter un work in progress. J’ai lancé le chantier de mon nouveau site internet. J’ai abordé la rentrée de septembre apaisée, concentrée, confiante. J’ai arrêté de courir après des objectifs. Comme le suggère James Clear dans son super livre Un rien peut tout changer, plutôt que de me focaliser sur un résultat, je cherche à savoir qui je veux être. La réponse varie chaque jour, mais puisqu’il s’agit ici de marquer une pause et de nommer les choses, disons que j’aspire à devenir quelqu’un de joyeux, d’intuitif, d’attentionné, de rigoureux, d’organisé. Ces idéaux m’aident à garder un cap. Je me laisse moins influencer par les exemples de réussite des autres. J’essaie de faire les choses à ma manière, à mon rythme, selon mes propres critères.
Avec Mark, 20 ans d’amour
La semaine dernière, Mark était en voyage. Son absence m’a donné l’occasion de réfléchir à l’évolution de notre relation. Nous nous sommes rencontrés en 2003, mariés en 2009. 20 ans ensemble, ça crée de drôles de liens. Moi qui suis d’un naturel très indépendant, je me surprends à penser à lui de manière fusionnelle. Il m’arrive de savoir avant lui quand il va faire une réaction aux poils du chat, s’il a envie d’une quiche lorraine ou d’une balade dans un village perché des environs. Il a 56 ans, moi 47. Nous vieillissons ensemble. C’est à la fois doux et perturbant. Cet été, quand une crise de cruralgie l’a immobilisé des semaines durant, j’ai entraperçu notre futur. Le dévouement, la patience, l’attention mutuelle. Nos deux êtres scellés par un pacte qui va bien au-delà du mariage. Par moments, la sensation étrange de former un organisme à deux têtes. Accepter l’idée que, le jour où l’autre partira, c’est également une partie de soi que l’on perdra.
Profiter de mes parents
Si je vous parle d’âge et de temps qui passe, c’est aussi parce qu’en famille, le sujet est devenu récurrent. Ma mère a 77 ans, mon père bientôt 80. Ils ont beau être en forme, à chaque fois que l’on se voit, on discute lunettes, prothèses auditives et rendez-vous médicaux. On se félicite d’avoir déménagé à Montélimar pour nous rapprocher de ma sœur et de son beau-frère. On est conscients de la chance d’être ensemble, en bonne santé. 2023 m’a offert la possibilité de cultiver cette proximité, de l’affiner, de la moduler. Je vais les voir aussi souvent que je le peux, je leur pose beaucoup de questions. Comme l’a récemment souligné Clara Georges dans une magnifique newsletter, nos parents « portent en eux la mémoire de notre enfance ». Eux seuls ont le souvenir de qui nous étions les premières années de notre vie.
Discuter avec mon fils
Gustave a fêté ses 12 ans en mai dernier. Il n’est plus tout à fait un enfant, pas encore un adolescent. Comme le disait si bien le podcast, il est « entre ». Ça donne lieu à de sacrées discussions. Fils de deux journalistes, il manie le langage avec une dextérité particulière. Moi qui, ado, avait tendance à me murer dans le silence quand ça n’allait pas, je n’en reviens pas de l’écouter verbaliser ce qui semble lui occuper l’esprit. Je sais bien qu’il ne me dit pas tout, qu’on ne peut jamais savoir ce qui se passe dans la tête de son enfant (et heureusement !), mais la profondeur et la complicité de nos échanges constituent pour moi l’une des bonnes surprises de 2023.
Des amitiés épurées
La distance, le temps, l’âge élaguent. Je vois moins d’amis, des liens se distendent et je ne m’en offusque plus. En 2023, j’ai beaucoup lâché. Ça provoque des surprises. Avec une amie chère, notre relation est devenue quasi exclusivement épistolaire. Ses lettres me touchent tant qu’elles me rendent mystique. Avec une autre, je chéris chaque dîner lors de mes passages à Paris, chaque week-end où nous l’accueillons à la maison. Je savoure les relations qui s’ancrent dans la durée, qui résistent aux aléas de la vie. J’accepte de laisser les autres s’étioler.
Le dépaysement à Paris
En 2023, j’ai compris pourquoi je n’éprouvais plus le besoin de m’envoler loin de chez moi. Trois heures de TGV une fois par mois suffisent à me faire changer de monde. Moi qui aime tant observer les gens, je me délecte du contraste entre Montiliens et Parisiens. Je serais bien incapable de choisir entre les deux.
Donnez-moi votre avis
Mon bilan annuel, j’ai aussi envie de le faire avec vous. Pour cela, je vous ai concocté un questionnaire à ma façon. Si vous avez quelques minutes, je vous serais très reconnaissante de m’écrire votre ressenti sur ce que j’ai partagé avec vous ces 12 derniers mois. Ce serait également l’occasion pour moi de mieux vous connaître.
Ateliers et coaching Instagram
Vous pouvez désormais accéder depuis mon site internet aux replays de mes ateliers ou prendre rendez-vous avec moi pour une séance de coaching digital. En attendant, dans quelques jours, l’arrivée de mon nouveau programme de cours !
Votre bilan est émouvant, pour cela je continuerai à vous suivre. Droite dans vos bottes
Merci pour ce bilan rempli d'amour 🤗 Ça me donne envie de faire le mien avant janvier 😉