La plage de Bournemouth, où j’ai passé mes vacances la semaine dernière.
Quand j’étais plus jeune, un mois de vacances, c’était le graal. Une forme d’évasion absolue, de retour à l’enfance, de paradis perdu. J’ai peu expérimenté ce temps long. Lorsque j’étais salariée, j’ai toujours eu du mal à « poser » plus de 15 jours. Trois semaines, c’était difficile à faire entrer dans les plannings. Et puis je ne me l’autorisais pas, même si cela m’aurait aidée à mettre à distance le stress du boulot.
Dimanche dernier, de retour de notre virée familiale en Angleterre, j’ai réalisé que mes goûts et mes besoins avaient changé. Quelques jours me suffisent désormais pour recharger mes batteries. Cette évolution s’explique par un faisceau de raisons.
La première est que, désormais, je suis free-lance. Trois ans d’activité m’ont permis de trouver mon propre système et mon propre rythme. Les poussées de stress sont toujours là – comment pourrait-il en être autrement quand on est indépendante et dotée d’un tempérament anxieux ? – mais je n’accumule plus la même fatigue mentale. J’ai l’esprit plus léger au quotidien et tire plus de plaisir de mon travail, que je mêle d’ailleurs davantage à ma vie perso – à Londres, j’ai fait plusieurs rendez-vous liés à mes activités pro.
Ensuite, il y a notre nouveau cadre de vie. Quand nous habitions en appartement à Clichy, nous étions avides d’air et d’espace, de soleil et de chaleur, de mer et de verdure. Vivre dans une maison spacieuse à Montélimar bouleverse les perspectives. À chaque fois que je reviens de voyage, j’ai l’impression de réintégrer une carte postale. Montélimar n’est pourtant pas une destination de vacances, ce n’est ni la Côte d’Azur ni la Corse, mais un compromis idéal entre ville et pleine nature. Plus grand-chose ne m’apporte autant d’apaisement que la terrasse de mon jardin.
Mon mari et mon fils sont pires que moi. Gustave, en particulier, a vite le mal du pays. Au bout de trois jours, l’un comme l’autre s’ennuient du chat. Partir plus d’une semaine n’est plus envisageable : que ferions-nous de Mika ? Des solutions existent, mais aucun de nous n’a envie d’y réfléchir.
Et pourquoi vouloir partir loin quand la beauté est là, toute proche ? Nous avons choisi la Drôme car ma sœur y habitait, mais aussi parce que cette position géographique nous paraissait exceptionnelle. L’Ardèche, le Vercors, la Provence nous tendent les bras à moins d’une heure de voiture. Si vraiment l’envie d’ailleurs se fait sentir, la Suisse, l’Italie, l’Espagne sont à portée de train, destinations de choix pour un long week-end.
Cela dit, l’envie d’un dépaysement total me reprend parfois. Partir en Inde ou aux États-Unis m’effleure l’esprit. Puis je repense à ce que voyager en avion est devenu, et l’envie s’évanouit. Pas même pour des questions écologiques, juste par flemme. Sans compter les efforts pour rejoindre Paris avant de décoller. Les voyages lointains me font moins rêver.
Il y a aussi, évidemment, des raisons financières. Avec Mark, on a des goûts de luxe. On aime s’offrir l’hôtel Marriott à Bournemouth, le Nord-Pinus à Arles, déjeuner dans des restaurants chics, faire un peu de shopping. Mais par-dessus tout, on affectionne le caractère exceptionnel de ces extras. Si ma journée à Londres avait quelque chose d’étourdissant, quel plaisir de l’achever en pique-nique à trois à l’hôtel ! Avec l’expérience, ce moment est devenu un rituel dont on soigne chaque détail - j’emporte même assiettes et couverts de la maison pour un confort maximal !
La nourriture, cet élément crucial. Finalement, c’est elle qui me ramène chez moi. J’aime mon petit-déjeuner sur-mesure, mes légumes verts en abondance, mes dîners de champignons-carottes-houmous. Ce cadre me rassure et tient mes compulsions à distance. J’ai beau aimer l’attrait de la nouveauté et le faste des restos, mon mode d’alimentation habituel me manque vite. Je suis aussi heureuse de partir que de revenir.
Replay de mon atelier Devenir free-lance
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J’ai sursauté quand j’ai entendu le nom de ma ville 😅
Nord pinus ok, mais l’Arlatan vous avez essayé ?
Tellement agréable de t’écouter Géraldine🙏 toutes les semaines .
C’est drôle car chaque semaine, je me retrouve un peu dans ce que tu écris.
Je suis aussi « nostalgique » de mon chez moi à Aix quand je pars un peu trop longtemps.
Bonne semaine 🥰