Tu fais écho à mes interrogations du moment. J'ai longtemps fonctionné au feeling, avec spontanéité, et puis est arrivé un moment où un glissement s'est opéré et la spontanéité est devenue chaos. J'ai perdu pied.
Ça a été très insidieux, et comme je m'en tirais toujours de justesse, "au talent", je ne me suis aperçue de l'étendue des dégâts qu'au moment où il était presque trop tard. J'y ai perdu beaucoup : d'argent, d'énergie, de relations abîmées, et d'estime de moi. J'ai compris dans la douleur qu'il me faudrait une discipline quotidienne si je voulais vraiment voir le bout du tunnel.
J'ai appris à prioriser (mon sommeil, la tenue de mes comptes, l'administratif, le sport). Pour l'instant je teste des routines, il y aura sans doute des ajustements à faire, mais je découvre que ça me sécurise énormément (alors que l'idée me faisait horreur !)
Alors certes, c'est moins funky que les décisions sur un coup de tête, mais dans mon cas (et dans le cas de nombreuses personnes qui souffrent de compulsions, je crois), ça peut être fatal.
Mais j'avoue : j'assume moyennement encore. Tes retours et ton expérience me rassurent !
Merci Marie pour ton retour d'expérience. Il me rappelle à quel point toute cette question de routines est aussi une question d'âge. Moi aussi j'ai longtemps laissé parlé ma spontanéité. Ça n'est qu'à force de déconvenues comme celles que tu évoques que j'ai appris à mes dépens qu'il était temps de tenter autre chose. Je te souhaite de fructueuses expérimentations, assumées ou pas 😉
Merci Géraldine ! Tu m'inspires à considérer tous ces changements avec un esprit ouvert et curieux (et à arrêter de me juger très fort sur l'air de "les autres y arrivent très bien, il n'y a que moi qui suis nulle"). J'expérimente donc !
Ah là là, le mental qui nous fait des reproches au creux de l'oreille, je ne connais que trop bien ! Lui aussi on apprend à le mettre en sourdine, même si ça ne marche pas à tous les coups. Bon courage !
Nous avons échangé sur Instagram à ce sujet et maintenant que j’y repense, je me demande si ce cadre si strict ne s’est pas imposé à toi avec ton statut d’indépendante ?
Nous sommes, pour la plupart, salariés donc déjà cadrés par des horaires de début et fin de poste, de rendus, d’objectifs. Ce qui est finalement déjà très restrictif dans notre vie.
Comme je te le disais, à lire tous les « rituels » que tu t’imposes, j’avais l’impression d’une grande angoisse et d’un manque de vie et de spontanéité.
Ensuite je me suis souvenue que durant la période de chômage que j’avais connue, je m’étais également imposée un cadre : lever en même temps que mon conjoint puis salle de sport puis douche puis repas puis recherche d’emplois et enfin tâches ménagères. Pas tous les jours mais presque. Sinon j’aurais clairement eu la tentation de rester en pyjama à lire des livres en mangeant des pépitos.
Est-ce que tu t’imposerais autant de « règles » si tu devais prendre le bus de telle heure pour être au travail à telle heure, devoir caler les séances de sport, les courses, les rendez-vous médicaux entre midi et deux ou entre 18h30 et 19h00 ? Annuler parfois parce qu’un gros dossier est à rendre pour le lendemain…
Finalement, en te lisant je me suis dit que je trouvais cela trop restrictif alors même que mon travail m’impose bien plus de contraintes dans ma vie.
Peut-être qu’on rêverait un peu tous de pouvoir comme toi, passer plus de temps chez nous en toute liberté sauf qu’il faut,
j’imagine, s’imposer effectivement un cadre pour pouvoir être tout de même efficace et travailler…
Merci pour ta réflexion Stéphanie. Je n'y avais pas pensé mais c'est très juste. Je n'étais pas aussi radicale quand j'étais salariée 😊 Être seule à bord a quelque chose de vertigineux.
Je me reconnais absolument dans cette description. Merci pour ces mots.
Je ne me suis jamais sentie aussi libre et heureuse que depuis que je me suis auto-imposée un cadre, et des règles.
La spontanéité n’est pas toujours positive, elle nous amène à faire beaucoup de choses qu’on ne veut pas faire et à regretter de ne pas en avoir fait d’autres. Ce n’est donc pas une fin en soi ✨💙
J’avoue que ça m’angoisse toute cette routine hyper cadrée… même si j’en comprends le principe. Je suis incapable de faire cela, j’ai besoin de spontanéité et d’improvisation.
Mais nous avons tous des fonctionnements différents. Merci pour tes newsletters si sympas à lire 😊
Ta réflexion me fait penser aux ateliers d'écriture que j'anime, je me suis aperçue que plus il y a de cadre et de contraintes, plus il est facile d'écrire. Enfin, ça n'a peut-être rien à voir ... 😅
Merci de partager avec nous votre routine et l’organisation de votre temps.
C’est un sujet qui me questionne car je fais beaucoup de choses différentes et probablement que si j’étais plus stricte dans mon emploi du temps je me sentirais plus détachée, plus libre dans mes journées…
Je suis toujours en retard par rapport à ma to-do list !!!
Si tu es toujours en retard par rapport à ta do list, c'est que tu y mets trop de choses. La to do list n'est pas une wish list 😉 Une suggestion : dédouble ta to do list. Moi j'en fais une pour la journée, mais aussi une pour la semaine et une pour le mois. Dès que je sais que quelque chose ne rentrera pas dans ma to do journée, je l'écris dans ma to do semaine ou mois (j'ai aussi un onglet "non urgent"). Un jour j'expliquerai comment je gère tout ça :))))
Je comprends que ta méthode est rassurante et qu’elle te fait gagner du temps, mais est-ce que ce n’est pas restrictif de tout calibrer et chronométrer? Et comment vit ton entourage ce rythme imposé ?
Le monde spontané n’est pas forcément chaotique, il y a une marge pour la fantaisie et l’imprévu…
Je te demande tout cela parce que, même si je pourrais avoir parfois envie de faire des petites cases pour bien ranger mon quotidien (et ma tête…) , je me dis que la vie n’est pas un pensionnat et qu’il faut prendre les risques de l’inconnu.
"La vie n'est pas un pensionnat", tu as le sens de la formule :) Moi parfois j'aimerais vivre dans un monastère... Tout est une question de tempérament. Je comprends que mon fonctionnement ne te parle pas, nous avons probablement des caractères très différents.
Mon entourage ? Mark et Gustave sont encore plus attachés aux routines que moi ! Ce qui explique que l'on se sente bien tous les 3 😊
Tant mieux alors, c’est formidable de se retrouver sur le même terrain et d’avoir plaisir à être ensemble ! (Et j’espère que mes interrogations ne t’ont pas dérangée !)
Tu fais écho à mes interrogations du moment. J'ai longtemps fonctionné au feeling, avec spontanéité, et puis est arrivé un moment où un glissement s'est opéré et la spontanéité est devenue chaos. J'ai perdu pied.
Ça a été très insidieux, et comme je m'en tirais toujours de justesse, "au talent", je ne me suis aperçue de l'étendue des dégâts qu'au moment où il était presque trop tard. J'y ai perdu beaucoup : d'argent, d'énergie, de relations abîmées, et d'estime de moi. J'ai compris dans la douleur qu'il me faudrait une discipline quotidienne si je voulais vraiment voir le bout du tunnel.
J'ai appris à prioriser (mon sommeil, la tenue de mes comptes, l'administratif, le sport). Pour l'instant je teste des routines, il y aura sans doute des ajustements à faire, mais je découvre que ça me sécurise énormément (alors que l'idée me faisait horreur !)
Alors certes, c'est moins funky que les décisions sur un coup de tête, mais dans mon cas (et dans le cas de nombreuses personnes qui souffrent de compulsions, je crois), ça peut être fatal.
Mais j'avoue : j'assume moyennement encore. Tes retours et ton expérience me rassurent !
Merci Marie pour ton retour d'expérience. Il me rappelle à quel point toute cette question de routines est aussi une question d'âge. Moi aussi j'ai longtemps laissé parlé ma spontanéité. Ça n'est qu'à force de déconvenues comme celles que tu évoques que j'ai appris à mes dépens qu'il était temps de tenter autre chose. Je te souhaite de fructueuses expérimentations, assumées ou pas 😉
Merci Géraldine ! Tu m'inspires à considérer tous ces changements avec un esprit ouvert et curieux (et à arrêter de me juger très fort sur l'air de "les autres y arrivent très bien, il n'y a que moi qui suis nulle"). J'expérimente donc !
Ah là là, le mental qui nous fait des reproches au creux de l'oreille, je ne connais que trop bien ! Lui aussi on apprend à le mettre en sourdine, même si ça ne marche pas à tous les coups. Bon courage !
Nous avons échangé sur Instagram à ce sujet et maintenant que j’y repense, je me demande si ce cadre si strict ne s’est pas imposé à toi avec ton statut d’indépendante ?
Nous sommes, pour la plupart, salariés donc déjà cadrés par des horaires de début et fin de poste, de rendus, d’objectifs. Ce qui est finalement déjà très restrictif dans notre vie.
Comme je te le disais, à lire tous les « rituels » que tu t’imposes, j’avais l’impression d’une grande angoisse et d’un manque de vie et de spontanéité.
Ensuite je me suis souvenue que durant la période de chômage que j’avais connue, je m’étais également imposée un cadre : lever en même temps que mon conjoint puis salle de sport puis douche puis repas puis recherche d’emplois et enfin tâches ménagères. Pas tous les jours mais presque. Sinon j’aurais clairement eu la tentation de rester en pyjama à lire des livres en mangeant des pépitos.
Est-ce que tu t’imposerais autant de « règles » si tu devais prendre le bus de telle heure pour être au travail à telle heure, devoir caler les séances de sport, les courses, les rendez-vous médicaux entre midi et deux ou entre 18h30 et 19h00 ? Annuler parfois parce qu’un gros dossier est à rendre pour le lendemain…
Finalement, en te lisant je me suis dit que je trouvais cela trop restrictif alors même que mon travail m’impose bien plus de contraintes dans ma vie.
Peut-être qu’on rêverait un peu tous de pouvoir comme toi, passer plus de temps chez nous en toute liberté sauf qu’il faut,
j’imagine, s’imposer effectivement un cadre pour pouvoir être tout de même efficace et travailler…
Merci pour ta réflexion Stéphanie. Je n'y avais pas pensé mais c'est très juste. Je n'étais pas aussi radicale quand j'étais salariée 😊 Être seule à bord a quelque chose de vertigineux.
Je me reconnais absolument dans cette description. Merci pour ces mots.
Je ne me suis jamais sentie aussi libre et heureuse que depuis que je me suis auto-imposée un cadre, et des règles.
La spontanéité n’est pas toujours positive, elle nous amène à faire beaucoup de choses qu’on ne veut pas faire et à regretter de ne pas en avoir fait d’autres. Ce n’est donc pas une fin en soi ✨💙
Belle soirée
Cécile (Ps : j’écris une Brève avec mes pensées également, https://cecilebury.substack.com/)
Merci Cécile, heureuse que mes mots résonnent chez toi :) Belle soirée à toi aussi.
J’avoue que ça m’angoisse toute cette routine hyper cadrée… même si j’en comprends le principe. Je suis incapable de faire cela, j’ai besoin de spontanéité et d’improvisation.
Mais nous avons tous des fonctionnements différents. Merci pour tes newsletters si sympas à lire 😊
Je comprends que ce type de fonctionnement ne convienne pas à tout le monde 😜 Merci pour ta réaction Aurélia.
Ta réflexion me fait penser aux ateliers d'écriture que j'anime, je me suis aperçue que plus il y a de cadre et de contraintes, plus il est facile d'écrire. Enfin, ça n'a peut-être rien à voir ... 😅
Je crois que ça a tout à voir ;)
Merci de partager avec nous votre routine et l’organisation de votre temps.
C’est un sujet qui me questionne car je fais beaucoup de choses différentes et probablement que si j’étais plus stricte dans mon emploi du temps je me sentirais plus détachée, plus libre dans mes journées…
Je suis toujours en retard par rapport à ma to-do list !!!
Si tu es toujours en retard par rapport à ta do list, c'est que tu y mets trop de choses. La to do list n'est pas une wish list 😉 Une suggestion : dédouble ta to do list. Moi j'en fais une pour la journée, mais aussi une pour la semaine et une pour le mois. Dès que je sais que quelque chose ne rentrera pas dans ma to do journée, je l'écris dans ma to do semaine ou mois (j'ai aussi un onglet "non urgent"). Un jour j'expliquerai comment je gère tout ça :))))
Hâte de lire tout ça !
Merci, jolie newsletter sur l’organisation du temps.
Et c’est ainsi que nous t’aimons …😘
Merci Anne 😘
Je comprends que ta méthode est rassurante et qu’elle te fait gagner du temps, mais est-ce que ce n’est pas restrictif de tout calibrer et chronométrer? Et comment vit ton entourage ce rythme imposé ?
Le monde spontané n’est pas forcément chaotique, il y a une marge pour la fantaisie et l’imprévu…
Je te demande tout cela parce que, même si je pourrais avoir parfois envie de faire des petites cases pour bien ranger mon quotidien (et ma tête…) , je me dis que la vie n’est pas un pensionnat et qu’il faut prendre les risques de l’inconnu.
"La vie n'est pas un pensionnat", tu as le sens de la formule :) Moi parfois j'aimerais vivre dans un monastère... Tout est une question de tempérament. Je comprends que mon fonctionnement ne te parle pas, nous avons probablement des caractères très différents.
Mon entourage ? Mark et Gustave sont encore plus attachés aux routines que moi ! Ce qui explique que l'on se sente bien tous les 3 😊
Tant mieux alors, c’est formidable de se retrouver sur le même terrain et d’avoir plaisir à être ensemble ! (Et j’espère que mes interrogations ne t’ont pas dérangée !)
Rassure-toi, pas du tout. J'ai reçu pas mal de messages dans le même sens, je comprends !