Ma newsletter du dimanche, quelle aventure !
Mes impressions, trois mois après le lancement.
« Est-ce que vous ne regrettez pas d’être passée au payant ? » Cette question m’a été posée plusieurs fois ces dernières semaines. Trois mois après son lancement, ma newsletter dominicale intrigue. J’y présente à chaque fois une ressource qui m’a aidée à avancer, la plupart du temps un livre. Elle est payante, celle du vendredi reste gratuite.
Pour répondre à la question des regrets, un flash-back s’impose.
Le 1er septembre, jour du coup d’envoi, je ne savais pas comment ma nouveauté serait accueillie. J’avais mûrement pensé ma proposition, mais je sautais dans l’inconnu. Vos réactions ont été immédiates, enthousiastes, rassurantes. Ce que je n’avais pas vu venir et qui m’a déstabilisée, c’est l’emballement autour des newsletters payantes. À la rentrée, le mouvement est devenu collectif. Substack, la plateforme de référence, avait bien travaillé son marché français : encouragées par son essor outre-Atlantique, nous avons été plusieurs créatrices de contenus à nous lancer au même moment.
C’est là que j’ai failli vriller. Tout à coup, j’ai cru revivre le boom des blogs mode dans les années 2000. J’ai eu l’impression de me retrouver dans une cour de récré, avec la course à qui serait la plus cool, les jugements, les critiques, les clans. Je connaissais les personnes en question, j’avais envie de les voir comme des camarades, je me suis abonnée aux lettres de celles qui m’attiraient. Mais au fond de moi, j’avais basculé dans l’insécurité. Le cocon protecteur que j’avais savamment construit en quittant Paris, en inventant mon métier, en me concentrant sur la lecture et l’écriture plutôt que sur ce que les autres faisaient, tout cet équilibre m’est soudain apparu comme incroyablement fragile. À l’intérieur, je restais la petite fille qui craignait de ne pas y arriver et d’être moins que les autres.
Mark m’a sentie vaciller et a su trouver les mots pour me ramener à la réalité. J’avais conçu un nouveau rendez-vous pour mes lectrices, seuls comptaient la qualité de mes textes et l’avis des personnes que cela intéresserait. Plutôt que de tomber dans le piège de la comparaison, je devais rester focalisée sur mon projet, avancer afin de lui donner toutes les chances de grandir sainement. Son soutien m’a remise sur les rails.
Je n’étais pas zen pour autant. Car au-delà des réactions, ma grande inquiétude concernait mon rythme de travail : allais-je parvenir à tenir la cadence de deux newsletters par semaine ? J’appréhendais tellement ce changement que je l’ai minimisé. J’ai cru que ma newsletter du dimanche me prendrait deux jours de travail. J’ai vite réalisé que j’avais été très optimiste. Ou plus exactement, j’ai pu vérifier la loi de Parkinson : un travail prend le temps qu’on lui alloue. Si, certaines semaines, je n’ai effectivement que deux jours, je me débrouille pour que ça rentre. Si je n’ai rien prévu le week-end, je suis encore dessus le dimanche après-midi.
J’avance un pas après l’autre. Je savais que les trois premiers mois seraient durs, car tout serait nouveau. Ce cap passé, je me sens déjà mieux, ne serait-ce que parce que j’ai déjà pu délivrer une quinzaine de newsletters sans que le ciel ne me tombe sur la tête. Je peux le faire, même quand il y a un voyage à Paris au milieu de la semaine, des vacances ou un week-end en famille. Je peux même poursuivre mes coachings en parallèle (et j’ai hâte de recommencer à écrire pour Marie Claire en début d’année).
Mais surtout, cette newsletter me nourrit, dans tous les sens du terme. Vos abonnements m’apportent la sécurité financière qui jusque-là me manquait. Mon modèle économique avait besoin de cette activité, à côté du coaching digital, du journalisme et des ateliers. Je ne me suis fixé aucun objectif chiffré. L’expérience m’a montré que c’est ce qui fait basculer dans le « jamais assez ». Je me contente de savourer chaque nouvel abonnement à sa juste valeur. Wow, incroyable, une nouvelle personne me fait confiance, se reconnaît dans ce que je raconte, a envie d’aller plus loin avec moi, merci merci !
Ce nouveau travail nourrit aussi mon besoin d’ordre et d’organisation. À force d’introspection, je sais que je m’épanouis dans « l’itération », un mot de l’époque qui désigne l’action de répéter, de faire de nouveau. Je le trouve assez laid, qu’il soit employé par les marketeurs et les entrepreneurs de la tech n’arrange rien, mais il me correspond. Plus que faire, j’aime refaire. Lancer un truc, puis l’améliorer, avec patience et endurance. Tester, observer, apprendre de mes erreurs. J’aime les gestes rodés par l’habitude. Avec deux newsletters par semaine, je suis servie.
« Pourquoi ne te contentes-tu pas d’une newsletter un dimanche sur deux ? » m’a-t-on suggéré. Impossible. Mon rythme est hebdomadaire. J’aime plonger dans un nouveau sujet le lundi, nager dedans plusieurs jours au risque de m’y perdre, puis remonter à la surface avec les enseignements que j’ai pu y pêcher. En prépa, j’adorais l’épreuve de la synthèse de textes. Depuis trois mois, j’ai retrouvé le plaisir d’absorber des connaissances et de les restituer de la manière la plus digeste possible.
Je me nourris aussi de nos échanges. Ce rendez-vous du dimanche est plus grand que moi. Je rends compte de mon cheminement, je choisis les livres qui me plaisent, mais mes questionnements résonnent en vous. On avance en miroir, chacune à son rythme. On pioche, on discute. Vous adhérez en conscience, vous vous engagez vis-à-vis de vous-même, vous vous faites la promesse d’investir en vous. Cette ferveur m’oblige et m’encourage.
Alors oui, cette newsletter, c’est de la pression, ce sont des efforts et du temps, mais non, je ne regrette pas de m’être lancée dans l’aventure. Je ne me suis jamais sentie autant à ma place.
Offrez (vous) De beaux lendemains
Noël approche ! Cela m’a donné envie de vous proposer plusieurs choses.
L’abonnement annuel est à 48€ au lieu de 60€ jusqu’au 31 décembre 2024.
Je vous rappelle l’essentiel :
Le vendredi à 16h, j’envoie une lettre gratuite sur mon humeur de la semaine.
Le dimanche à 18h, j’envoie une lettre payante sur une ressource qui m’aide à progresser. Je vous synthétise en cinq points ce qu’elle m’apporte, en version écrite, audio et vidéo.
L’abonnement annuel ou mensuel (6€/mois) vous donne accès à toutes mes archives.
L’abonnement annuel vous permet aussi de rejoindre mon groupe WhatsApp Matières à réflexion, afin de faire connaissance entre vous et de mettre en commun nos réflexions sur mes sujets de prédilection : concentration, créativité, écriture, organisation, méthodes de travail, gestion du temps.
Offrez un abonnement annuel, j’enverrai cette carte signée à votre destinataire
Il ne s’agit pas de n’importe quelle carte : aux reflets cuivrés, elle a été créée sur-mesure par Morgane Rospars, dont j’aime les ex-libris.
Si vous offrez un abonnement annuel à ma newsletter, je vous propose d’envoyer cette carte à votre destinataire, avec un petit mot signé de moi et un joli timbre sur l’enveloppe. Je le fais sans frais supplémentaire, juste pour le fun.
L’abonnement solidaire
Vous aimeriez vous abonner à ma newsletter du dimanche mais n’en avez pas les moyens financiers ? Inspirée du dispositif d’Océane Sorel, j’offre 10 abonnements annuels à des personnes dans le besoin pour chaque tranche de 100 abonnés payants.
Vous pouvez faire une demande d'abonnement annuel gratuit en remplissant ce formulaire.
Ma proposition repose sur la confiance : je compte sur vous pour ne faire cette demande que si vous êtes réellement dans une situation financière précaire, afin que ceux qui en ont vraiment besoin puissent en bénéficier.
Ce geste solidaire est rendu possible grâce aux personnes qui ont déjà souscrit à ma newsletter payante ou qui s’apprêtent à le faire. Merci à elles, merci à vous !
Bonjour Geraldine, je m’excuse car je ne me suis pas abonnée, car j’ai un budget restreint et limité et je voudrais te remercier de laisser une partie de tes news letters non payantes, je prends beaucoup de plaisir à te lire et je prend note de tout tes conseils qui rythment aussi mes semaines.
⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️Je kiffe et sur kiffe les NL du vendredi et du dimanche payant et ce que j’apprécie chez toi c’est le partage de ressources sur ce mode à plus petite échelle.
le sujet sur les transformations du milieu de vie était enrichissant
Merci merci Géraldine !
K