Photo prise cette semaine le long de la route, durant mon footing matinal.
Hello,
Comment allez-vous ? Moi j’ai l’impression de revenir d’un marathon. Chaque année c’est la même chose : je trouve le mois de juin plutôt intense, mais je n’ai encore rien vu, la première quinzaine de juillet est pire ! Tout ça parce que je veux avancer sur un max de dossiers de boulot avant que les gens ne partent en vacances. Heureusement que j’oublie cette frénésie d’une année sur l’autre, cela me permet d’aborder l’été avec plus d’entrain que d’angoisse.
Il faut dire que cette année, un nouvel élément corse l’affaire : Mark s’est fait mal à la jambe. Lors de notre week-end à la Manufacture début juin, il a voulu jouer au tennis avec son fils alors qu’il ne joue jamais au tennis. Il s’est froissé un muscle de la cuisse. Ça a été douloureux sur le moment, puis c’est passé. Mais il a dû se coincer quelque chose, car vendredi dernier, un faux mouvement à la piscine l’a complètement bloqué. Depuis, il a vu deux ostéos. L’un dit qu’il a une hernie discale, l’autre que c’est une contraction musculaire. Mark et moi y voyons surtout un signal d’alerte.
« Peu avant votre faux mouvement, vous a-t-on demandé de faire quelque chose que vous ne vouliez pas faire ? »
Afin que cet ennui de santé ne soit pas vain, nous réfléchissons aux ajustements qui s’imposent. Car un blocage de cet ordre est multifactoriel. C’est l’accumulation de déséquilibres qui finit par gripper la machine. Mark a reconnu qu’il forçait sur le jardinage, qu’il avait besoin d’aide et d’ajuster sa posture. Il y a aussi un côté psychologique. Mon chéri est un people pleaser : il a tendance à oublier ses propres besoins. « Peu avant votre faux mouvement, vous a-t-on demandé de faire quelque chose que vous ne vouliez pas faire ? », s’est enquis le premier ostéo. Mark s’est alors souvenu d’une conversation houleuse, 30 minutes avant d’aller nager.
Son problème me rappelle celui qu’a connu mon père il y a quelques mois. À 78 ans, il était en parfaite santé jusqu’à ce qu’il commence à être pris de vertiges. Il a consulté des médecins, fait des examens. On ne lui a rien trouvé de grave, mais les vertiges ne passaient pas. Mon père n’a alors eu d’autre choix que de prêter davantage attention aux réactions de son corps. À force d’observation, il a fini par reconnaître qu’il avait besoin d’un appareil auditif. Que ses lunettes n’étaient plus très adaptées. Qu’il ne supportait plus aussi bien qu’avant l’alcool, le café, le bruit. Les vertiges ont mis du temps à disparaître. Le temps qu’il s’écoute enfin. Depuis, je le trouve encore plus en forme qu’avant et surtout beaucoup plus apaisé !
J’essaie d’aider Mark à se relaxer. Tout le monde nous dit que ce genre de chose met du temps à se remettre. On croise les doigts pour pouvoir partir à Arles en amoureux le week-end prochain. Il est prêt à renoncer aux expos photos mais rêve de s’asseoir à la terrasse de l’hôtel Nord-Pinus… réponse dans sept jours.
En attendant, je travaille comme je peux, entre une dictée à Gustave et un aller-retour chez le médecin pour Mark (il n’est pas en état de conduire). Ce mercredi 19 juillet, j’organise à 19h sur Zoom un atelier « Comment écrire sur Instagram ». Je n’ai jamais été aussi en retard dans la préparation d’un de mes cours. Cela m’a beaucoup stressée ces derniers jours – je n’ai même pas trouvé le temps de vous annoncer l’événement sur Instagram. Et puis ce matin, je me suis réveillée avec une énergie différente. Portée par la douceur du 14 juillet, je me suis dit que cet atelier serait différent. Que pour une fois je ne vous inonderai pas d’exemples et de recommandations, que c’était l’été, que beaucoup d’entre vous seriez en vacances, que nous passerions ensemble un moment très doux, de pure détente. Ce que je veux, c’est vous ouvrir à l’écriture. Vous donner confiance. Provoquer le déclic qui fera que vous n’aurez plus peur d’être vous-même en ligne. Cette envie-là, je la porte en moi depuis si longtemps qu’elle ne demande qu’à jaillir. Dans ma tête, mon cours est déjà prêt.
Une mini-communauté autour de l’écriture
Pour que ce cours en live vous soit pleinement utile, je compte aussi sur la dimension collective. Ce matin, j’ai réalisé qu’il me fallait ouvrir un groupe WhatsApp pour relier les inscrit(e)s. Créer une mini-communauté. Favoriser le soutien mutuel. Les circonstances s’y prêtent d’autant plus qu’en raison de la période, nous serons en petit comité. Tout cela fait qu’au bout du compte, je me réjouis de ce rendez-vous. Vous pouvez vous inscrire ici. Je vous en dirai plus lundi soir à 19h, lors d’un live sur mon compte Instagram.
Sur un tout autre sujet, je vous dois une explication. Je lis sur Instagram mon dernier livre, L’âge bête, à raison d’un chapitre par vidéo. Certain(e)s d’entre vous ont toutefois dû le remarquer : je me suis arrêtée en cours de route. Pas par flemme ou par manque de temps, mais parce que j’arrivais au chapitre 11, intitulé « Premiers pornos », et que je craignais que cette thématique ne passe pas sur Instagram. Que les algorithmes bloquent sur le vocabulaire employé ou que des abonné(e)s, choqué(e)s par ma crudité, ne signalent le contenu. Idem pour le chapitre suivant, qui traite du même sujet. J’ai beaucoup hésité. Finalement, j’ai décidé d’éviter de prendre des risques inutiles : dimanche, je passerai directement au chapitre 13. Si vous souhaitez en savoir plus sur mes premiers émois sexuels, il vous faudra vous procurer le livre ahah.
À part ça, je suis en pleine écoute de la saga Simone de Beauvoir racontée par Philippe Collin sur France Inter. Huit épisodes cousus main qui remettent le personnage en perspective, sans complaisance ni agressivité. Cela me donne envie de la lire de nouveau. J’avais adoré Mémoires d’une jeune fille rangée et La Force de l’âge. Ses lettres à Nelson Algren m’ont barbée. Je tenterais bien la suite de ses mémoires, La Force des choses. Encore faudrait-il que je parvienne à me remettre à lire. Toujours ce fichu problème de concentration. Certaines d’entre vous me demandent ce que je compte lire cet été. Je viens de m’acheter L’Œuvre de Zola. J’adore les Rougon-Macquart mais je ne les ai pas tous lus. J’ai eu envie de découvrir celui-là en revenant d’Aix-en-Provence, où Cézanne est partout. Grand ami de l’écrivain, il inspira le personnage principal du roman. Comme vous le voyez, je suis plutôt d’humeur à lire des classiques. D’ailleurs, je m’en vais commencer le Zola dès maintenant.
Je vous embrasse,
Géraldine
Même s’il est effectivement important de savoir s’écouter, pour autant je me méfie de ces nouvelles injonctions qui tentent à trouver des raisons psy à chaque pépin de santé.
Et pour avoir tester de nombreux ostéo, chiropracteurs etc, au final j’en suis revenue et pour moi désormais rien ne vaut l’expertise d’un bon médecin du sport pour ce type de pathologies.
Ce n’est que mon point de vue personnel mais avec toutes les dérives du développement personnel, j’ai lu des choses extrêmement culpabilisantes qui pourraient nous entraîner à croire que nous provoquons nos problèmes de santé… et sans aucune preuve scientifique ! Peut-être faut-il simplement s’écouter, accepter la maladie ou les accidents, apprendre à ralentir, prendre le temps de se soigner et lâcher prise quant aux causes et aux conséquences de ces petits accidents de la vie…
Bon rétablissement à Mark !
Alors Mark a voulu faire comme McEnroe :)) ah la bonne recuperation aussi et pacience. C est chouette comme tu dis a People Pleaser, je le suis aussi, j essaie de faire de progress :)). Ma mere m a offert le cadeau d un gommage et massage dans une Thalasso pendant notre sejour a Hendaye.On s est dit qu il faudrait aller tous les ans c est un regal.
J ai lu Aux Bonheurs de Dames de Zola grace a toi apres un superbe post que tu avais escrit.