Hier sur Instagram, j’ai dit que cette newsletter porterait sur ma façon d’aborder les situations dans lesquelles je suis bloquée. Ce que j’appelle « mes zones de bordel à traiter ». Ça n’est pas tant une action particulière que le processus global qui m’intéresse. J’aimerais comprendre comment je fonctionne afin de systématiser ce qui marche.
Sachant qu’au début et même au milieu, ça ne marche pas.
Quand j’ai abordé le sujet dans mon post et que je vous ai demandé comment vous faisiez lorsque vous étiez confrontés à une situation figée et que l’anxiété montait, vous avez évoqué plein d’astuces : « Je vais faire un tour, les solutions m’apparaissent en marchant », a écrit Christine. « Je vais me coucher comme Scarlett O’Hara et la solution vient », a dit Zehra. « J’en parle à des tiers », a rapporté Caro.
J’ai souri : toutes ces solutions sous-entendent que vous osez vous confronter au problème. Moi, en général, je commence par le contourner soigneusement. Ma première étape, c’est le déni. Il me faut parfois beaucoup de temps pour atteindre l’étape 2 : la prise de conscience d’une zone d’inconfort.
En ce moment par exemple, je dois créer ma boutique en ligne pour vous permettre d’acheter facilement mes ateliers passés et à venir. Ce projet est devenu mon Everest perso, mais j’ai d’abord refusé de le voir. Il m’a fallu faire dix masterclasses pour admettre que je n’allais pas pouvoir continuer éternellement avec PayPal et les virements – tout cela manque de fluidité et votre patience a des limites. L’étape d’après m’effrayait tant que j’ai fait l’autruche tant que j’ai pu.
Jusqu’à ce que plusieurs personnes de confiance m’ouvrent les yeux. Je n’ai alors plus eu d’autre choix que d’enclencher l’étape 3 : m’armer de courage, tenter un truc, échouer. Bah oui. Cette newsletter ne porte pas sur des problèmes dramatiques type maladie ou divorce, mais il s’agit quand même de situations coriaces sur lesquelles je bute. « Comment faire quand on n’y arrive pas ? », me demandais-je sur Instagram, sous-entendant : quand même dormir dessus et faire des listes ne suffit pas.
En l’occurrence, pour mon histoire de boutique en ligne, tout le monde s’accorde à me dire que je devrais passer par Podia, une plateforme réputée simple d’utilisation. Forçant ma nature technophobe, je me suis donc alloué des jours entiers à son exploration, un ami m’a prêté main forte à distance… jusqu’à ce que ma vue se brouille, la migraine pointe et le découragement avec. La marche était trop haute.
L’étape 4 est celle de la fuite. Je me carapate. Je laisse les choses en suspens, suscitant l’incompréhension. « Je t’assure, ça n’est pas si compliqué », me dit-on à propos de Podia. Mais une zone de bordel, c’est un blocage obscur, intime, irrationnel. Chacun les siens, non transférables.
S’amorce alors un mouvement en spirale. Poussée par l’importance et/ou l’urgence du problème, je vais finir par faire une nouvelle tentative et, la plupart du temps, échouer encore. Dans le cas de ma boutique en ligne, j’ai cette semaine sollicité plusieurs professionnels qui m’ont chacun très aimablement répondu qu’ils ne pouvaient rien pour moi.
Tout l’enjeu, à partir de là, est de tenir. Ne pas laisser libre cours au mental qui me souffle que je n’y arriverai jamais, que je suis nulle en techno, que je ferais mieux de renoncer. Croire en une voix moins audible, plus profonde, celle de mon intuition et de mon expérience, qui me rappelle que je suis déjà passée par de telles phases et que j’en suis sortie par le haut. Comme me le disait Lise ce matin, ce qui compte en pareil cas, c’est la foi. Les ressources sont là, pas loin, à portée de main. Je vais bien finir par les trouver.
Ne pas lâcher. Ne pas paniquer. M’autoriser à marquer des pauses. Pendant ce temps, l’inconscient continue de mouliner. Les progrès sont rarement linéaires. Ça n’est pas tant affaire de volonté que de constance, de ténacité, de présence à soi-même.
J’en suis là avec la future page web de mes ateliers. Je navigue dans le brouillard, mais je sais que je vais finir par trouver une solution. J’ai d’autres chantiers, tout aussi épineux : les livres, que je n’arrive plus à lire ; les photos, que je n’arrive pas à classer ; le jardin – ah non pardon, celui-là, je l’ai délégué à Mark !
En fait, quel que soit le domaine, le schéma est le même : à un moment donné, ma nature bordélique menace de m’ensevelir, ce qui me pousse à chercher mon propre système. C’est lent et douloureux, il n’y a pas de ligne d’arrivée, mais je persévère et finis par trouver un mode d’organisation. L’impression de me reconnecter à moi-même est alors la plus grande des récompenses.
Des liens pour aller plus loin
Qu’est-ce qui pourrait sauver l’amour ?
Vous avez été plusieurs la semaine dernière à me recommander cette série de LSD, sur France Culture. Je n’ai écouté que trois épisodes sur les huit, mais quel plaisir de suivre Ovidie dans sa tentative de déconstruction de notre vision de l’amour. Du culte du prince charmant à l’analyse des relations toxiques en passant par la symbolique du mariage, la documentariste et autrice nous embarque.
Au cœur de la mode
Comme si ses émissions, sa chaîne YouTube et son compte Instagram ne suffisaient pas, Loïc Prigent s’est lancé dans le podcast. Durant la dernière fashion week, en voiture entre deux défilés, il s’est enregistré en mode débrief avec son cadreur-journaliste Julien Da Costa. Du gossip, de l’humour, des anecdotes, que demander de plus ?
L’impératrice
J’essaie de résister à l’appel des séries, mais cette nouvelle version de Sissi m’a tenue en haleine durant ses six épisodes. Scénario décomplexé, casting convaincant et esthétique soignée dépoussièrent nos souvenirs des films culte avec Romy Schneider. Les costumes sont particulièrement réussis, mais ce sont les coiffures et les bijoux qui m’ont le plus éblouie.
Mes ateliers newsletter en replay
En attendant ma fameuse boutique en ligne, mon programme est disponible : 35 euros par replay, les deux premiers payables sur virement ou via PayPal, le 3e en suivant ce lien.
Atelier 1 : 10 conseils pour réussir le lancement de sa newsletter
Atelier 2 : Comment augmenter le nombre d’abonnés à sa newsletter
Atelier 3 : Comment durer ? Dans les coulisses de ma newsletter.
Chaque replay comprend le lien de visionnage permanent, le support écrit du cours et l’accès au groupe WhatsApp Les Newsletteuses qui relie les élèves entre elles.
Bon week-end !
Géraldine
C’est le genre de trucs que j’adore faire! Si tu veux je peux le faire pour toi - gratis of course- c’est vraiment comme un puzzle pour moi, ça me détend!
Bonjour Géraldine, merci pour votre newsletter! Je souhaitais avoir accès aux ateliers mais ne trouve pas le lien de paiement pour les deux premiers? :D Merci!