Planete 10, Etel Adnan, 2020 (détail)
Dimanche, j’aurai 47 ans et je m’en réjouis. Si l’expérience du cancer du sein m’a bien appris une chose, c’est celle-là  : chaque nouvelle année vécue est une chance, un bonus, un privilège. J’ai beau avoir intitulé mon premier livre Un cancer pas si grave, je continue de me percevoir comme une survivante. Sans la médecine, je ne serais plus là aujourd’hui. Cette pensée m’énergise. Je veux tirer le meilleur de tout ce temps offert.
Quand j’ai annoncé mon sujet sur Instagram, plusieurs lectrices m’ont confié redouter l’approche de la cinquantaine. Comment s’en étonner ? Dans l’imaginaire collectif, la femme de plus de 50 ans n’est pas présentée sous son meilleur jour. Mais moi je m’en fiche. Voilà des années que je me prépare à franchir ce cap dans la joie plutôt que dans la crainte ou la honte.
Le cap des 40 ans m’a servi de leçon. Je l’ai abordé avec appréhension. Les gens de 40 ans me paraissaient si vieux quand j’en avais 20 ! Mais un âge n’a que la réalité qu’on lui donne. La personne que je suis aujourd’hui n’a pas grand-chose à voir avec celle que je m’imaginais que je serai. Mes projections étaient fausses car elles s’appuyaient sur l’image des femmes de 50 ans de l’époque. Je me sens plus jeune et plus libre qu’elles. C’est ça qui compte : ma propre perception.
J’ai une vie qui me plaît. Cet équilibre m’a pris du temps. Je suis une late bloomer : rencontre de mon amoureux à 27 ans, reconversion professionnelle à la trentaine, nouvelle vie à 45… Aucune de ces étapes n’est allée de soi. Je me suis donné du mal pour aller bien, comme le dit Rose dans son podcast. Quand je me retourne sur le chemin parcouru – les anniversaires servent aussi à cela – ce n’est pas tant ce que j’ai construit qui me saute aux yeux que ce que j’ai enlevé. Ma vie est un déblayage de terrain permanent. Je suis allée voir un psy pendant plus de 20 ans, je médite et j’écris tous les jours pour me désencombrer. Je suis bien plus alerte à 47 ans que je ne l’étais à 30 ou même à 40.
Ma légèreté gagnée n’est pas que mentale. M’être délestée de plusieurs kilos ces derniers mois m’aide à aborder avec confiance la perspective de la ménopause, corollaire de la cinquantaine. Ma longue lutte contre les troubles du comportement alimentaire avait ce but ultime de me réconcilier avec mon corps, de parvenir à être enfin plus gentille avec lui et à mieux le comprendre. Dans ce domaine-là aussi, je me sens en rémission. D’autres tempêtes se présenteront, mais je pourrai m’appuyer sur une connaissance plus fine du fonctionnement de mon organisme pour les affronter.
Mes rides ne m’angoissent pas. Je me dis que j’en ai peu. Il y a bien cette ride du lion au milieu du front, mais je l’ai faite mienne depuis longtemps. Elle me renvoie à une nature anxieuse que j’accepte. Une injection de Botox n’aurait pas de sens pour moi. Je me dis que je devrais m’enduire le cou et les mains de davantage de crème hydratante, et puis j’oublie. Au fond, je m’en fous.
Je suis bien plus intéressée par ce que je veux faire, voir, explorer, découvrir, ressentir. Je me suis assez regardée. Je suis en pleine possession de mes moyens, je ne sais pas combien de temps cela durera, let’s go and have fun!
Mes ateliers en ligne
Prochain atelier mercredi 5 avril de 19h à 20h30
Devenir free-lance : ce que j’ai appris en 3 ans d’activité
1h30 pour vous transmettre la substantifique moelle de ce que j'ai appris depuis la création de mon entreprise début 2020. Les fausses croyances, les erreurs, les doutes, les échecs, mais aussi les révélations, les défis, les caps franchis. Et surtout : les enseignements tirés de chaque expérience.
J'ai la conviction que les conditions n'ont jamais été aussi favorables à l'exercice de son métier en indépendant. Vous songez à sauter le pas ou êtes déjà free-lance mais recherchez un nouvel élan ? Venez, coup de boost garanti !
Tarif 38 euros.
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Les replays des trois cours sont disponibles sur demande (35€ chacun) :
Atelier 1 : 10 conseils pour réussir le lancement de sa newsletter
Atelier 2 : Comment augmenter le nombre d’abonnés à sa newsletter
Atelier 3 : Comment durer ? Dans les coulisses de ma newsletter.
Je suis l’invitée de Ciao Paris !
Il y a un an, Valérie Bauhain est venue m’interviewer chez moi, à Montélimar. Journaliste, elle a créé un podcast dans lequel elle part à la rencontre de personnes qui ont quitté la capitale. Ses premières saisons ont bercé mon propre départ de Clichy, les parcours qu’elle documente ont pavé mon propre chemin. Autant dire qu’il était troublant de me retrouver à la place de l’invitée !
Je viens d’écouter l’épisode. Valérie capte mes obsessions de nouvelle arrivante : la volonté d’une déco harmonieuse, les meubles qui manquent encore, les premières plantations dans le jardin (toutes mortes depuis)…
Elle enregistre aussi un ancrage en cours. Merci mille fois Valérie d’avoir saisi tant de choses, cet épisode est un cadeau que je serai heureuse de réécouter plus tard, quand nous serons Montiliens depuis des années et que nous penserons peut-être autrement.
À écouter sur Apple Podcasts ou Spotify.
Bon week-end,
Géraldine
Très bon we d’anniversaire ! Dans 3 mois j’ai 60 ans ! Le temps file ! Alors on profite.
( et je suis ravie que tu retournes jardiner ! )
Whaou quelle est positive et douce cette lettre . Autant d’objectivité sur qui on est en vrai , c’est rare .