Écrire sa vie, par-delà le destin et la volonté

"Quelle est ma part de liberté ?" interroge Marianne Chaillan dans un essai galvanisant.

Le Cercle des poètes disparus, de Peter Weir (1989).

Cette newsletter est le 16e numéro de ma Ressource du dimanche, accessible jusqu’au 31 décembre au tarif annuel spécial de 48€ au lieu de 60€. Vous pouvez la lire, l’écouter ci-dessus ou la découvrir en vidéo, un peu plus bas.

« Saisissez votre chance et donnez à votre vie un sens extraordinaire », lance le professeur Keating dans Le Cercle des poètes disparus. Lors d’une rentrée des classes, Marianne Chaillan, professeur de philosophie à Marseille, recommande la même chose à ses élèves de terminale. Carpe Diem (cueillez le jour) ! Mais elle s’interroge. Ne serait-elle pas en train de leur mentir ? Les adolescents devant elle ont-ils vraiment le choix ? Leur destin n’est-il pas déjà écrit ? Peut-on s’affranchir des déterminismes ? Entre fatalité et volonté, quelle est notre part de liberté ?

L’enseignante est également autrice. Dans un court essai paru en septembre, Écrire sa vie (éd. de l’Observatoire), elle propose des réponses à ces questions existentielles. L’une d’entre vous, Cécile, me l’a recommandé. Je ne connaissais pas Marianne Chaillan. J’ai commencé par aller l’écouter, au micro de Métamorphose et de L’Heure philo. J’ai été charmée par sa simplicité et son ouverture.

Son livre a illuminé ma semaine. Cette passeuse a le chic pour mêler récit personnel, grands auteurs et pop culture. Ses raisonnements m’aident à m’approcher du territoire intimidant de la philosophie. Comme elle le dit elle-même, elle joue le rôle « des petites roues » d’un vélo dont j’apprends à me servir. Elle m’accompagne et me soutient avec sensibilité et pédagogie vers une pensée complexe. J’aurais adoré avoir une telle prof au lycée !

Voici, en cinq points, ce que j’ai retenu de son livre :