Vendredi dernier, je vous ai raconté comment je prends des notes sur mon ordinateur et dans mon téléphone. Place maintenant au volet manuscrit.
Mon journal
J’ai vraiment commencé à en écrire un en janvier 2018, un mois et demi après la découverte de mon cancer du sein. Avant, il y avait eu de nombreuses tentatives, à différentes périodes de ma vie, mais je n’avais jamais tenu plus de quelques jours tant je trouvais ma prose inintéressante. En 2018, les circonstances m’ont affranchie de tout jugement. La qualité littéraire ne comptait plus. Écrire est devenu un besoin. Il me fallait déverser mes pensées sur la page pour désencombrer ma tête, voir plus clair, ne pas devenir folle. Ça m’a apporté tant de bienfaits que je n’ai plus arrêté.
Quelques mois plus tard, la découverte du concept de « pages du matin » de Julia Cameron a rendu ma pratique plus fluide. « Trois pages d’écriture manuscrite dans lesquelles on donne libre cours à ses pensées », explique-t-elle au début de son livre culte Libérez votre créativité, avant de préciser : « Il n’y a pas de façon incorrecte de faire ses pages du matin. » J’ai aussitôt adopté ce cadre simple et décomplexant.
Au fil du temps, j’ai noirci des dizaines de cahiers. Depuis deux ans, j’utilise le carnet souple A5 ligné Rhodia. Pendant un temps, j’étais en partenariat avec la marque. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Je continue d’utiliser leurs carnets car j’aime l’amorti de leur papier, le nuancier de leurs couvertures et le fait qu’il s’agisse d’une marque française attachée à la qualité.
J’écris mon journal le matin au réveil, vers 5h. En théorie, tous les jours. En réalité, plutôt 4-5 fois par semaine. Tôt le matin, je suis à mon pic de productivité : certains jours, je préfère utiliser ce créneau pour avancer sur une newsletter ou un atelier qui me donne du fil à retordre. Cela ne rend les retrouvailles avec mon cher journal que plus agréables. Je ne peux m’en passer plus de 2-3 jours.
Je commence par une section « Hier », avec la liste de ce que j’ai fait la veille, en style télégraphique. Cela me permet de garder une trace et de replonger dans les émotions et les événements du jour d’avant. Parfois, un sujet jaillit et j’y consacre le reste de mes trois pages.
La plupart du temps, j’écris sur mon travail. Je me pose mille questions sur l’évolution que je veux donner à mes newsletters, mes ateliers, mon coaching, ma relation à vous, mes lectrices. Même si Mark m’aide beaucoup, je suis seule à bord. Mon journal me permet de prendre du recul, verbaliser mes doutes, explorer des pistes. Parfois, de nouvelles idées émergent. D’autres fois, au contraire, je réalise que la direction que j’avais prise n’est finalement pas la bonne. Dans tous les cas, je vois dans le journaling une pratique méditative qui me connecte à mon intuition et m’aide à prendre des décisions justes.
Comme je vous le disais la semaine dernière, je relis régulièrement mon journal pour en consigner l’essentiel dans un doc Word. J’essaie de le faire tous les jours, mais là encore, dans les faits, c’est quand j’ai le temps.
Une question reste en suspens : quelles directives laisser à mes proches, concernant ces carnets, lorsque je mourrai ? J’en ai déjà parlé avec plusieurs d’entre vous. C’est un vrai sujet, que mon inconscient a jusque-là soigneusement esquivé.
Mon cahier du temps
J’appelle ainsi le grand cahier (Rhodia A4+) dans lequel j’écris le planning de mes journées et je tiens ma to do list. Je n’y écris qu’au crayon, pour pouvoir gommer aussi souvent que nécessaire.
J’avais fait un atelier avec Rhodia à ce sujet, en septembre 2024. C’est fou car, à l’époque, j’avais besoin de ce cahier pour gérer un trop-plein qui, sans cela, menaçait de m’ensevelir. Aujourd’hui, il m’est toujours aussi utile, mais j’y note moins de choses. Je suis plus organisée, mes activités plus structurées, je m’éparpille moins. Résultat : les mêmes tâches se répètent, mes listes sont plus courtes, quel soulagement !
Je n’ai plus qu’une seule to do list, une double page en début de cahier, avec à gauche le pro, à droite le perso. Elle n’a rien d’exhaustif. Il s’agit plutôt d’un pense-bête. J’y note uniquement des choses à faire au-delà du jour-même et du lendemain.
La partie planning est un peu longue à expliquer, mais simple à utiliser. Je consacre une double page à chaque journée. En début de matinée, j’écris sur celle de gauche mon emploi du temps, au quart d’heure près. Je garde le cahier ouvert sur mon bureau. J’utilise un grand format car cela me donne une impression d’espace.
Au fil de la journée, si je pense à d’autres choses à faire, ou à quoi que ce soit que je ne veux pas oublier, je le note sur la page de droite, qui est une sorte de piste d’atterrissage.
En fin de journée, je vérifie la page de gauche. Je raye ce que j’ai fait, j’examine les tâches que je n’ai pas eu le temps de faire : soit je les abandonne, soit je les note pour plus tard dans ma to do list, soit je les note sur la page de droite, en vue de les faire le lendemain. Puis je les efface de la page de gauche, afin qu’il n’y reste que des tâches accomplies, dûment rayées.
Je regarde ensuite la page de droite. Je traite ce qui peut être traité immédiatement, je répartis le reste ailleurs (dans mon agenda Google ou dans des fiches). J’efface mes notes au fur et à mesure.
Ce qui reste constitue l’amorce de mon planning du lendemain. Jusqu’à la fin de la journée, je continuerai d’y déposer ce que je ne veux pas oublier pour la journée suivante.
Le lendemain matin, je m’en sers pour dresser mon planning du jour, puis j’efface la page de droite de la veille. Toutes les pages de droite des jours précédents doivent finir vides, signe que je n’ai rien oublié.
Ce système n’a rien d’original. Son efficacité tient à deux éléments :
- Je l’ai fait « à ma main », il est adapté à mon tempérament et à mon style de vie.
- Je l’ai pensé pour s’adapter aux imprévus et aux coups de speed. Dans ces situations, je prends 5 à 10 minutes pour réévaluer mes priorités, enlever ou reporter des tâches, réorganiser mon planning. Ces quelques minutes peuvent paraître difficiles à trouver en cas de pic d’activité. L’expérience m’a appris qu’elles n’en sont que plus nécessaires pour me décoller des urgences, retrouver un espace mental, une clarté d’esprit et me concentrer sur l’essentiel.
Mini-carnets
Là encore, après un usage frénétique de mes Minibooks Rhodia, je me suis calmée. J’en ai toujours un à portée de main, mais je n’y note plus (au crayon) que des choses que je suis susceptible de prendre plaisir à lire plus tard :
- Des recommandations que l’on me fait.
- Des citations (lues dans la presse, entendues dans un podcast ou autour de moi)
- Des pensées, des ressentis ou des impressions qui captent quelque chose de ce que je vis sur le moment.
Au début, j’essayais d’en transférer des bribes sur Word. J’ai arrêté, c’était trop fastidieux.
Ces notes se suffisent à elles-mêmes. Je les écris pour celle que je suis en train de devenir.
Mercredi prochain, dernier atelier de la saison : 10 clés pour gagner de l’argent en étant indépendante
Mercredi 18 juin, de 19h à 20h30 sur Zoom, je vous raconterai en live comment mes 5 années d’expérience en free-lance m’ont appris à allier créativité et business.
Ce fut lent, ce fut rude, et ça l’est encore par moments. Je ne suis pas “arrivée”.
Toutefois, en 5 ans, j’ai fait du chemin. Aujourd’hui, j’ai envie de transmettre ce que j’ai appris en route.
Programme de l’atelier (mis à jour)
La qualité avant tout
Adopter un état d’esprit introspectif et proactif
Se connecter à son réseau
Travailler en direct pour 1000 clients
Connaître et aimer ses clients
S’adapter, se diversifier, pivoter
Futur immédiat et vision à long terme
Assumer son personal branding et la promotion de ses créations
Trouver une organisation financière adaptée à sa situation et à son tempérament
Accorder son style de vie à son activité.
Tarif 43€
1h de cours puis 30 minutes de questions-réponses.
L’inscription vous donne accès :
Au live
Au replay
Au support écrit
Au groupe WhatsApp.
Je vous en dirai plus sur mon compte Instagram ce lundi 16 juin à 19h lors d’un live de présentation.
5h du matin pour moi c'est encore la nuit😂avec ma sœur, nous avons vidé l'appartement de nos parents l'été dernier. Nous avons dû louer un Shurgard plusieurs mois pour certains objets. Ils nous ont laissé des consignes concernant la collection de poupées de ma mère, les 4 cartons de timbres de mon père, la pendule de la grand-mère, etc. Résultat : nous sommes empêtrées dans notre loyauté filiale et à 71 et 73 ans, nous sommes encombrées par leurs objets. J'ai donc dit à mes enfants que, me concernant, ils pouvaient tout jeter. Mes parents sont de la génération qui gardait tout et faisait durer. Je souhaite laisser des souvenirs heureux à mes enfants, la vie, la transmission, ce ne sont pas des objets
Toujours si intéressant! Quelle organisation et aussi quelle souplesse dans l’organisation. J’aime beaucoup cette NL car elle répond à certaines questions que je n’osais pas trop poser, notamment le devenir des journaux. En réalité, la question pour moi est même plus actuelle : comment gérer vous le fait que possiblement ce journal soit lu?
Je m’interroge aussi régulièrement sur le devenir de vos partenariats, j’ai l’impression que vous n’explorez plus trop cette voie et je me demande pourquoi. Je m’interroge aussi souvent sur la façon dont vous gérez avec votre mari et votre fils ce que vous dites ici ou non. Comme vous voyez, mes questionnements sont parfois un peu intrusifs, je n’attends donc pas de réponse. Mais ce qui me frappe, c’est à travers cela, le lien que cela exprime. Votre NL ressuscite un peu les amitiés épistolaires.