Dans le creux du mois d'août

Ralentir (un peu).

La place Garibaldi, à Nice, hier en fin d’après-midi.

Hello,

Je suis à Nice avec Gustave et Mark. Comme chaque été désormais, nos vacances sont courtes et près de la maison. On aime changer de cadre et visiter “le Sud”, mais au bout de trois jours on a tous les trois envie de retrouver la terrasse de notre jardin. Nos habitudes sont maintenant bien rodées : Mark nous déniche un chouette appartement en location (si celui de Nice tient ses promesses, je vous donnerai les infos la semaine prochaine) ; j’emporte le minimum de vaisselle, boissons et nourriture pour que l’on s’y sente comme chez nous à moindres frais ; Mark et Gustave vont à la plage pendant que je me fais une visite culturelle ; à midi on déjeune au resto, le soir on pique-nique à l’appart, hilares devant Cauchemar en cuisine (à la maison, on n’a pas de télé).

Le seul problème pour moi, c’est qu’il y a toujours un moment où ça dérape et où je mange trop parce que youpi c’est les vacances je me lâche. Hier soir, ça n’a pas loupé, je me suis enfilé une telle quantité de noix de cajou et de houmous que ce matin je les sentais encore dans mon estomac. Ayant un terrain propice aux troubles du comportement alimentaire, m’autoriser quelques excès est un apprentissage long et subtil. Chaque pente dévalée et remontée sans encombre m’aide à aborder la suivante avec un peu plus de confiance. Je suis de plus en plus sûre que je m’en remettrai. D’ailleurs, au moment où j’écris cette phrase - vendredi en milieu d’après-midi - les choses vont déjà mieux : je me sens de nouveau si bien que je suis prête, ce soir, à goûter pissaladière et socca - spécialité locale à base de pois chiche.

Partir m’oblige à manger autrement, mais aussi à lever le pied côté boulot. Je n’ai réalisé que récemment, en écoutant une amie me parler de son tempérament hyperactif, que je l’étais moi aussi. Je suis tellement convaincue de ne jamais en faire assez que je n’ai pas conscience de frôler la surchauffe. Je déborde d’idées, d’envies, de projets. Cela m’oblige à gérer deux choses en permanence : la frustration de ne pas pouvoir tout faire et la pression des échéances sur les projets lancés. Deux moments dans l’année m’aident à prendre du champ : les fêtes de fin d’année et les premiers jours d’août. À ces périodes, tout le monde semblant se détendre autour de moi, je m’autorise moi aussi à faire une pause.

Ce que je préfère dans ces moments hors du temps, ce sont les réorganisations qu’ils permettent. Le charme a déjà opéré fin juillet. L’étau des deadlines commençant à se desserrer, j’ai pu ranger mon bureau, ce que je n’avais pas fait depuis des mois alors que trier s’apparente chez moi à une forme puissante de méditation. Je m’achemine vers un espace de plus en plus dépouillé, préférant des étagères vides plutôt que remplies de livres.

Le rangement n’est pas que physique. Je me suis mise à faire mes comptes tous les matins. A priori, je déteste ça, mais une autre amie, Sophie, m’a permis de voir les choses sous un nouvel angle : “Faire ses comptes au réveil, c’est comme écrire son journal, a-t-elle observé. Ça permet de prendre du recul sur la vie que l’on mène.” Cette idée d’intégrer la surveillance de mes dépenses dans mon hygiène de vie m’a donné le courage de repenser mes tableaux Excel (que je préfère aux applis). Pointer chaque achat n’est plus seulement un geste comptable, cela devient un outil de développement personnel. Évidemment, cela prend du temps. Mon élan passera-t-il l’été ? L’avenir le dira. En attendant, après des années de flottement - génératrices pour moi d’une inquiétude sourde - reprendre le contrôle de mes finances m’apaise.

Je vous embrasse,

Géraldine

Conférence “Réussir sa reconversion professionnelle” avec Alexandre Dana

L’été s’avérant propice aux prises de recul, je vous propose une nouvelle conférence sur Zoom, le jeudi 17 août, de 19h à 20h30, en compagnie d’Alexandre Dana.

Vous redoutez la reprise du travail à la rentrée ?
Vous voulez changer de voie mais hésitez à vous lancer ?
Vous avez sauté le pas mais trouvez le chemin difficile ?

Offrez-vous un méga coup de boost avec un professionnel du changement de vie.

Alexandre Dana est le cofondateur de LiveMentor, organisme de formation dédié aux entrepreneurs. Il est aussi l’auteur du livre Entreprendre et (surtout) être heureux, paru en 2022 aux éditions Eyrolles. Je l’ai découvert il y a plusieurs années, grâce au podcast Métamorphose d’Anne Ghesquière. Il intervient régulièrement dans son émission. J’apprécie la clarté de ses analyses et sa liberté d’esprit. Il y a quelques mois, je l’ai moi-même interviewé pour Marie Claire. Le courant est si bien passé que cela m’a donné envie de l’inviter à une conférence en ligne. Je lui ai proposé de l’interviewer sur son sujet de prédilection, la reconversion professionnelle. Il a immédiatement accepté.

Sous la forme d’un entretien d’une heure puis de 30 minutes de questions-réponses avec vous, Alexandre vous transmettra ses clés pour aborder votre virage professionnel dans les meilleures conditions. De quoi accueillir la rentrée avec confiance et fraîcheur.

Tarif 38€ (live + replay permanent + support écrit).

***Les inscriptions sont ouvertes ici***