De beaux lendemains

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Accueillir le vide qui est en nous

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Le livre d’Hélène L’Heuillet invite à laisser sa place au manque.

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Géraldine Dormoy
nov. 10, 2024
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Le moine au bord de la mer, 1808-1810, Caspar David Friedrich

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Mon rapport au vide intérieur est compliqué. Je le veux mais je le fuis, que ce soit dans mon ventre, dans mes placards, dans mon emploi du temps. J’ai beau aspirer à la frugalité, je finis toujours par trop (me) remplir. C’est un tel sujet de tiraillement que je n’ai pas attendu longtemps avant d’ouvrir Le vide qui est en nous, d’Hélène L’Heuillet, paru le 2 octobre aux éd. Albin Michel. L’autrice, philosophe et psychanalyste, m’aiderait-elle à faire un pas de côté et à y voir plus clair ?

J’ai lu son livre. Sans la perspective d’une newsletter, je ne l’aurais pas terminé. Pas par manque d’intérêt, mais parce qu’il est ardu. Par moments, je riais toute seule tant je ne comprenais rien. Je n’avais ni les références philosophiques, ni la capacité d’abstraction suffisante pour tout saisir.

Mais je me suis accrochée. Le sujet du rapport au manque est crucial pour moi et, quand je parvenais à la suivre, Hélène L’Heuillet se révélait passionnante. J’avais l’impression d’être de retour en prépa et d’assister au cours d’une prof de haut vol, difficile mais stimulante.

« Une des plus grandes peurs humaines est la peur du vide » énonce-t-elle dès la première page. Ouf, je ne suis donc pas la seule à le fuir ! « Au lieu de redouter le vide, poursuit-elle, nous devrions plutôt nous inquiéter du plein qui, sous toutes ses formes, fait figure d’idéal contemporain alors qu’il est source suprême d’aliénation. » Là encore, son constat a résonné. Je sens bien que chercher à combler le vide n’est pas la solution. Alors comment faire ? Comment changer mon regard pour ne plus me retrouver piégée par mes pulsions ?

Le vide peut prendre des formes très diverses. Le livre porte uniquement sur le vide en nous, ce qui constitue malgré tout beaucoup de sortes de vides. J’en ai retenu cinq :

Le vide de la volonté, et l’illusion du « quand on veut on peut »

Le vide du ventre, que l’on peut chercher à étouffer par « la bouffe »

Le vide à la maison, avec la tentation (risquée) du grand débarras

Le vide du savoir et la peur d’être bête

Le vide dans nos armoires, quand on n’a plus rien à se mettre.

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